C’est du jamais vu ! Le mouvement ROHY regroupant plus de 140 plateformes et organisations de société civile interpelle l’opinion publique face à la recrudescence de trafic de tortues à Madagascar. En effet, « 9 888 bébés tortues radiées viennent d’être saisis dans deux maisons à Betsinjaka, Toliara I. Parmi lesquelles, 641 individus sont morts en raison de leur mode de détention. De nombreux autres bébés tortues sont également menacés. Il faut que l’autorité compétente inflige une sanction exemplaire à l’encontre des trafiquants pour éviter la déperdition de nos ressources naturelles », a évoqué Ndranto Razakamanarina, le président de l’AVG qui plus est, membre du mouvement ROHY.
Trois personnes enquêtées. Notons que l’AVG a contribué à l’arrestation de 25 personnes impliquées dans sept affaires concernant le trafic illicite de 2 000 tortues en l’espace de deux ans. Cette fois-ci, c’est une grosse capture dans les annales du trafic de cette espèce endémique de Madagascar. « Trois personnes dont deux locataires des maisons de détention de ces tortues et un gardien sont en ce moment enquêtées. En fait, le détenteur physique d’un tel spécimen est considéré comme une infraction selon la loi en vigueur », tient à préciser Me Tombontsoa, Avocat de l’AVG.
Peine maximale. « Cette saisie révèle l’existence d’une activité de collecte et de commerce illicites à grande échelle de ces animaux protégés par la loi en vigueur à Madagascar, ainsi que les dispositions internationales dans le cadre de la Convention sur le Commerce International des Espèces (CITES). En effet, ces tortues radiées sont inscrites à l’Annexe I de cette convention », a fait savoir Ndranto Razakamanarina. Le mouvement ROHY tient à féliciter tous ceux qui ont contribué à ce coup de filet, en particulier, le Réseau des Acteurs contre la corruption dans le domaine des exploitations et des trafics illicites des ressources naturelles de la région Atsimo Andrefana. Il veut en même temps, suivre de près cette affaire tout en exigeant à ce que justice soit faite et que les commanditaires soient identifiés, poursuivis en justice et sanctionnés avec une peine maximale.
Navalona R.