Le rallye, cela ne se vit pas toujours au masculin. Des fois c’est au féminin aussi. Mais ce qui est assez rare, c’est de le vivre en couple. Mais à Madagascar, ce genre de couple existe. En modèle en la matière Ndrianja et Fanja Rajemison. Le pilote en parle. Interview
Midi Madagasikara : « Quand avez-vous commencé le rallye ? »
Ndrianja Rajemison, pilote de rallye : « J’ai commencé le rallye en 2004 sur une GOLF GTI, nous courons en couple depuis 2015 »
M.M. « Entre plusieurs disciplines sportives, pourquoi spécialement le rallye ? »
- R. : « Pourquoi le rallye ? En effet j’ai fait du tennis, de la natation, du judo… mais je me suis passionné depuis tout petit des courses automobiles. Plus tard, adolescent, je collectionnais les bandes dessinées de Michel Vaillant. Je commençais à suivre le championnat de France dans les années 90 avec les vidéos VHS. Et je me suis intéressé au rallye en général, et à Madagascar en particulier juste après, sans prétention d’en faire plus tard ».
M.M. : « Comment êtes-vous venu au rallye à Madagascar »
N.R. : « Pour être plus proche de ce monde là, j’étais membre de la Fédération en 2000. Et ma première course, je l’ai faite en 2004 »
M.M. : « Comment vivez-vous votre sport dans la vie de couple et de tous les jours ? »
N.R. : « On vit le rallye comme un sport et une passion. Mais c’est une compétition avant tout. On a su trouver l’équilibre entre la vie professionnelle, la vie de famille et les compétitions au cours de ces cinq dernières années ».
M.M. : « Parlez-nous de votre palmarès en rallye ? »
N.R. : « J’enregistre 5 victoires au classement général en rallye dont 9 podiums au classement général, 15 au top 5. Pour le rapport Départs / arrivées, sur 52 départs, il y eut 34 arrivées, ce qui me fait un taux de 65, 38% »

M.M. : « Qu’est-ce qui est dur en rallye ? »
N.R. : « Cet qui est dur en rallye, c’est la préparation, que ce soit la voiture, la logistique et aussi la préparation physique, concilier travail et compétition ce n’est pas évident ».
M.M. : « Vous donnez le volant à votre femme dans la vie quotidienne ? »
N.R. : « Oui, elle conduit et la conduite dans la vie de tous les jours n’a rien à voir avec la conduite en rallye. Personnellement il y a très peu de plaisir à conduire tous les jours. Les routes sont tellement mauvaises sans compter l’embouteillage et le manque de civilité »
M.M. : « Quels sont vos meilleurs souvenirs en rallye ? »
N.R. : « Pleins de bons souvenirs, mais peut être le rallye Majunga 2016 où on a failli le rater pour problème de correspondance ? Juste une demi- journée de reconnaissance avec les notes de Tovonen. Ce fut un beau combat avec Tahina Vidy Varotra où on a remporté la course ».
M.M. : où en êtes-vous maintenant ?
N.R. : « Maintenant, on encadre les jeunes du sport auto. Nous avons de très bons pilotes espoir avec Adri, Mika, Faniry, Aro, Hugo etc. C’est l’avenir de cette discipline… Rendez-vous au Slalom YACCO organisé par l’ASACM les 5 et 6 mai prochains sur une nouvelle piste à Ambohinome ».
M.M. : « Pourquoi ce choix ? »
N.R. : « Il faut s’occuper des jeunes, mettre en place l’avenir. Notre fils Aro Kiady nous succède maintenant. Il a 15 ans et roule dans la catégorie espoir en slalom. Il conduit une Citroën C2 VTS ».
M.M. : Vous avez un message à faire passer ?
N.R : «Que ceux qui m’ont aidé, nous ont aidé dans la réalisation de ces courses et de ce rêve, trouvent ici l’expression de ma reconnaissance, entre autres Blueline, PMU, DHL, Midi Madagasikara, Yacco… »
Par Anny Andrianaivonirina