
La fermeture de la BICM n’est pas la meilleure solution pour toutes les parties prenantes.
« La Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF) a certainement ses raisons en décidant de retirer l’agrément de la Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar (BICM), mais pour l’intérêt de tout le monde et surtout des déposants, le gouvernement doit trouver une meilleure option que la fermeture de la banque » C’est du moins le souhait légitime des clients de la BICM qui sont au final les victimes innocentes de cette affaire qui commence à défrayer la chronique dans le milieu des affaires, plus particulièrement dans le domaine des finances.
Conséquences économiques catastrophiques. Effectivement, à entendre certaines informations distillées dans le milieu financier, l’enjeu économique de cette affaire BICM est de taille. L’on apprend ainsi, de source généralement bien informée que pas moins de 20 milliards d’ariary de fonds déposés à la BICM sont menacés si l’exécutif ne serait pas à même de trouver la solution adéquate dans les meilleurs délais. Et les conséquences économiques d’une éventuelle fermeture de la BICM pourraient être d’autant plus catastrophiques quand on sait, selon toujours notre source que la majorité de ces fonds déposés à la BICM appartiennent à des clients institutionnels de grande importance. Pour ne citer, entre autres que la Caisse d’Epargne de Madagascar qui disposerait d’un compte d’une valeur de plus de 6 milliards ariary à la BICM. En somme, une mauvaise décision de la part des autorités financières compétentes en la matière pourrait être fatale à la Caisse d’Epargne de Madagascar dont le rôle n’est plus à démontrer sur le plan socioéconomique à Madagascar.
Petits déposants. Mais les grandes victimes de cette affaire ce sont avant tout les clients, notamment les petits déposants qui craignent actuellement le non paiement de leur argent. Un véritable drame pour ces particuliers, ou encore ces dirigeants de PME qui avaient toujours fait confiance à la BICM, une banque qui leur donnait l’impression d’être crédible. En effet, si certains clients n’ont plus de quoi se procurer leur pain quotidien, faute de liquidités, d’autres n’ont plus le moyen de payer le salaire de leur personnel. Les autres qui se son engagés dans un partenariat risquent tout simplement de ne pas tenir leur engagement faute de fonds. Bref, beaucoup de projets et d’emplois risquent d’être compromis si la procédure de fermeture de la BICM aboutit.
Recapitalisation. Bref, tout comme le personnel de la BICM, les clients de cette banque espèrent que les responsables concernés, plus particulièrement le ministère des Finances qui assure la tutelle des banques et des établissements financiers puissent trouver une autre solution que la fermeture de la BICM. Ce d’autant plus que selon certaines sources, Hu Chi Ming le milliardaire chinois actionnaire majoritaire de la BICM se serait déjà engagé à procéder à la recapitalisation exigée par la CSBF. Par ailleurs certains financiers suggèrent une reprise de la majorité du capital de la BICM par les grands déposants comme la Caisse d’Epargne. A force pour ces derniers de rechercher par la suite les moyens de procéder à la recapitalisation de la banque. Bref, il faut appliquer toutes les solutions possibles, sauf la fermeture de la BICM qui nuirait aux intérêts de tous.
R.Edmond.