
Satisfaite. Michaëlle Jean, la secrétaire générale de l’OIF a exprimé une profonde satisfaction quant à la « volonté » des acteurs politiques à mettre en avant le dialogue. C’est ce qu’elle a déclaré lundi dernier à la presse à Antaninarenina, au bureau régional de l’organisation. A Madagascar pendant deux jours, dimanche et lundi dernier, elle était en mission de suivi auprès de l’AMDP (Agence Malagasy de Développement économique et de Promotion d’entreprises). Mais en parallèle, elle a profité de ce bref séjour pour rencontrer toutes les forces vives de la Nation, à commencer par le président de la République, les présidents des deux Chambres parlementaires, en passant par les chefs de partis de l’Opposition, pour terminer avec le président du CFM (Conseil du Fampihavanana Malagasy).
Inclusivité. Et une fois de plus, le terme « inclusivité » voit le jour. En effet, la secrétaire générale de l’OIF, lors de cette rencontre avec la presse, a insisté que « quand on parle de dialogue, on ne peut le concevoir que de manière inclusive c’est-à-dire s’assurer que dans ce dialogue, toutes les voix soient entendues ». Et pourtant, la proposition de dialogue en elle-même ne fait pas l’unanimité, pour ne citer que le cas des 73 députés pour le changement qui, après une concertation très éphémère avec le « vahoaka » du 13 Mai lundi dernier, ont décidé de le boycotter. Il en est de même pour la médiation du FFKM qui ne les arrange point. Pour eux, seule la démission du chef de l’État, Hery Rajaonarimampianina, constitue l’issue de cette impasse. Là, il s’agit d’un dialogue de sourd-muet.
Apaisement. Par ailleurs, Michaëlle Jean a appelé « au calme et à l’apaisement » lesquels constituent, selon elle, des « conditions essentielles pour Madagascar pour que ce dernier puisse se relever, se lancer dans un développement responsable, une croissance partagée et vers l’émergence aussi ». Un message qui vaut pour les protagonistes qui ont du mal à trouver une entente, un compromis pour l’intérêt supérieur de la Nation et qui jouent parfaitement sur le concept de démocratie. « La population a le droit de vivre l’exercice démocratique, le retour à l’État de droit, dans un environnement calme et dans une atmosphère sereine, a le droit de pouvoir entendre les propositions des différents candidats », conclut la secrétaire général de l’OIF. Certes, mais le peuple a aussi le droit de régler ses problèmes en interne ou malgacho-malgache. A suivre.
Aina Bovel