Les nouveaux membres du Bureau permanent de l’Assemblée ont été élus trop facilement car ils étaient des candidats uniques.
Les 12 nouveaux membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale sont élus 24 heures seulement après l’ouverture officielle de la deuxième session extraordinaire. Il s’agit de Jean Max Rakotomamonjy (Président), Hanitra Razafimanantsoa (Vice-présidente pour l’ex-province d’Antananarivo), Hermann Razafindravelo (Vice-président pour l’ex-province de Toamasina), Helson Bresson Erafa (Vice-président pour l’ex-province de Toliara), Remi dit Jao Jean (Vice-président pour l’ex-province de Mahajanga), Freddy Mahazoasy (Vice-président pour l’ex-province d’Antsiranana), Hary Andrianarivo (Vice-président pour l’ex-province de Fianarantsoa), Siteny Randrianasoloniaiko (Questeur I), Adrien Vanovason (Questeur II), Guy Rivo Randrianarisoa (Questeur III), Malement Liahosoa (Rapporteur Général) et Norbertine Rabetafika (Rapporteur Général). La précipitation était au rendez-vous à Tsimbazaza. Le mobile en est qu’il ne fallait pas donner du temps au Mapar de préparer sa contre-offensive après l’adoption du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Partage de gâteau. D’après le député Jean Jacques Rabenirina, la composition du nouveau bureau permanent de l’Assemblée nationale reflète l’équilibre politique et la réconciliation nationale. Presque toutes les entités politiques qui soutiennent le président Hery Rajaonarimampianina y sont représentées : Un pour le Leader Fanilo, 2 pour la Mouvance Ravalomanana, 1 pour le MDM, 2 pour le VPM-MMM, 1 pour « Hiaraka Isika » et 3 pour les Indépendants dont 1 GPS et 2 Patram-UDI. Le parti Vert de Saraha Georget Rabeharisoa est le grand oublié de ce nouveau bureau permanent tandis que le Mapar qui a boycotté les élections y a deux représentants, à savoir Hermann Razafindravelo et Adrien Vanovason. En fait, on a assisté hier à Tsimbazaza non seulement à un partage de gâteau, mais aussi à un simulacre de démocratie car les élus n’ont pas eu d’adversaires lors des élections. Le principe est qu’il fallait satisfaire tous ceux qui soutiennent le président de la République, quitte à placer des gens qui ne sont pas « clean » tant sur le plan politique et comportemental. C’est d’ailleurs à l’image de la composition du gouvernement Kolo Roger où le critère politique prime sur le critère technique.
RAJAOFERA Eugène
