
Abdoulaye Bathily, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies est arrivé à Madagascar, hier, dans l’après-midi. Il va faciliter les dialogues entre les acteurs politiques dans cette crise.
« Aidez-nous à préserver la stabilité et le processus électoral », « Les Malagaches refusent une nouvelle transition », « Non à une nouvelle transition », « Oui à la démocratie, non au coup d’Etat », « Non à la violence ». Et la liste est loin d’être exhaustive. Tels ont été les écrits sur les banderoles d’une soixantaine de manifestants pro-régime, hier dans l’après-midi, à l’aéroport d’Ivato, à l’arrivée de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Abdoulaye Bathily, sur le sol malgache. Il n’a accordé aucune interview aux journalistes, et n’a pas non plus eu le temps de lire les revendications de ces manifestants. Il a été accueilli par le coordonnateur résident du Système des Nations unies à Madagascar, Violette Kakyomya, ainsi que le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Ulrich Andriantina. A part cet envoyé spécial du SG de l’ONU, Joachim Chissano est également attendu. En principe, il devrait arriver dans le pays dans la journée ou dans la soirée d’hier.
Dialogues. D’après les informations qui ont été communiquées, la mission d’Abdoulaye Bathily consiste à « faciliter et à appuyer les dialogues entres les acteurs politiques face à la situation actuelle dans le pays ». D’ailleurs, cet envoyé spécial du SG des Nations unies a rencontré le chef de l’Etat, hier, dans l’après-midi à Iavoloha. D’autres acteurs politiques bénéficieront, en outre, d’une entrevue avec Abdoulaye Bathily au cours de cette semaine et ce, en coordination avec le représentant de l’Union africaine et celui de la SADC. Notons que jusqu’à maintenant, ceux qui se sont érigés en médiateurs n’ont trouvé aucune issue à cette crise dans la mesure où les « députés pour le changement » et ceux qui soutiennent le « tolona » qu’ils mènent dans tout Madagascar ne revendiquent qu’une seule chose : le départ de Hery Rajaonarimampianina. A suivre.
Aina Bovel