
De nombreux observateurs se posent la question : « Que fait le CFM (Conseil du « Fampihavanana Malagasy » dans la résolution de cette crise ? ». Effectivement, la compétence ainsi que la prise de responsabilité de cette structure constitutionnelle doivent être prouvées à travers le dénouement de cette crise. De surcroît, outre la principale mission herculéenne du CFM étant la réconciliation nationale stricto sensu, il est également chargé – selon la loi n°2016-037 le régissant – d’identifier « les causes déterminantes des crises politiques ». Par conséquent, Marcel Miandrisoa, vice-président de la Commission de la Refondation de la Nation et de la République Malagasy, s’est exprimé sur le sujet. « Il est vrai que nous ne nous affichons pas véritablement sur les médias. Mais nous travaillons discrètement. Nous avons rencontré, par exemple, les députés pour le changement, les responsables du FFKM, les autorités traditionnelles, le chef de l’Etat et le président du Sénat. Aussi, avons-nous été reçus par quelques membres de la communauté internationale qui ont affirmé jouer le rôle d’accompagnateur uniquement dans cette crise», a-t-il précisé.
Empiètement ou complémentarité ? Par ailleurs, le CFM envisage, « dans un futur proche », d’organiser un face-à-face entre les députés pour le changement et le régime. « L’Opposition a fait savoir qu’elle rejette toute médiation de la part de la communauté internationale. Nous avons répondu que le CFM est une structure nationale. Il a donc été convenu qu’il lui appartient d’organiser ce face-à-face », poursuit Marcel Miandrisoa. Mais ce n’est pas tout. Si le CFM s’érige également en médiateur, quid du FFKM ? Y aura-t-il empiètement ou complémentarité de leurs missions ? Et le vice-président de la Commission de la Refondation a assuré que « le FFKM convoque tous les chrétiens. Mais le CFM s’occupe de tous les acteurs politiques qu’ils soient chrétiens ou traditionnalistes ».
Aina Bovel