« Les différents émissaires des organismes internationaux ne sont pas venus ici pour s’immiscer davantage dans les affaires nationales de Madagascar. Ils vont plutôt nous rappeler les normes définies et imposées par les instruments juridiques internationaux et il nous appartiendra, par la suite, d’agencer ». Ce sont les propos de Rivo Rakotovao, président du Sénat, et non moins, président national du parti au pouvoir, le HVM, hier, à Anosikely, quand il a été interrogé sur l’arrivée ou l’implication (c’est selon) pour l’énième fois, de la communauté internationale dans les affaires de Madagascar, et surtout, dans la résolution des crises politico-institutionnelles.
Coup d’Etat. Pour Rivo Rakotovao, « Madagascar fait partie des organismes internationaux tels que l’ONU ou l’Union africaine. Il est donc plus que normal qu’ils interviennent, à moins que nous nous exprimions expressément que nous les quittions définitivement. De surcroît, quand l’on fomente un coup d’Etat dans la rue et que l’on fait preuve d’instabilité, ils ne peuvent rester inertes ». Sur la base des propos du numéro Un d’Anosikely, force est de constater que, quelque part, oublie-t-il la souveraineté dont Madagascar se dote. Mais ce n’est pas tout. Les députés pour le changement et leurs partisans n’ont jamais envisagé un coup d’Etat bien qu’ils réclament la démission du chef de l’Etat ; une option prévue par la Constitution (Article 52).
Vote-sanction. Toujours dans cette optique de crise, Rivo Rakotovao d’indiquer que « les élections vont avoir lieu dans quelques mois et qu’il appartient au peuple d’en décider. S’il ne veut plus reconduire le parti au pouvoir, il ne le reconduit plus à l’issue des élections. Restons dans le cadre légal ». Un cadre légal que le régime HVM n’a jamais mis exergue et défendu concrètement durant les quatre années passées à la tête du pays. Bref, tout porte à croire que Rivo Rakotovao défend l’indéfendable…
Aina Bovel