
Malgré les contraintes auxquelles ils doivent faire face, les paysans de la région Amoron’i Mania continuent les actions pour le développement, et bénéficient de l’appui des partenaires techniques et financiers.
La mise en place du site de migration de Maroanakomby dans la commune rurale de Mandrosonoro, district d’Ambatofinandrahana, par la région d’Amoron’i Mania en 2014 avec l’appui de l’ancien programme Matoy financé par l’Intercoopération suisse et mis en œuvre par l’Ong Saha dont l’objectif est le développement économique du territoire, tend à se concrétiser, pour ne citer que la promotion de la culture d’arachide de la variété « donga mena » très prospère dans la région.
Acquis. C’est avec une capitalisation des acquis de l’ancien programme Matoy que ces vagues de migrants dans le site de Maroanakomby ont su mettre à profit avec l’appui de projet AROPA qui en partie, a pris le relais de l’ancien programme, dans l’approvisionnement des semences d’arachides. 15 tonnes d’arachides ont été distribuées aux groupements de producteurs par l’AROPA. Ce dernier a également mis à la disposition des producteurs, des tracteurs pour les travaux de sol. Toutes ces actions conjuguées des autorités locales, des partenaires et des producteurs ont permis pour la campagne culturale 2017-2018, d’atteindre une production de 3 000 tonnes d’arachides contre 1 500 tonnes en 2017, soit 100% de croissance. Cependant notent les producteurs, « le prix de cession de ces arachides par les chinois, les acheteurs potentiels sur place, ont enregistré une baisse assez considérable de près de 50 %. Une situation qui comme l’ont expliqué ces chinois, provienne de la hausse des taxes d’exportation fixées par l’Etat à ces exportateurs.
Contraintes. Ces producteurs font également face à d’autres contraintes, comme le mauvais état de la RN 35 reliant Ambatofinandrahana – Malaimbandy, et des infrastructures structurantes, de l’insécurité grandissante qui sévit dans cette partie ouest de la région qui risque de compromettre le développement économique du territoire, malgré l’appui de ces nombreux partenaires qui ne peuvent en aucun cas, se substituer à l’Etat dans certains domaines. A noter que depuis quelques années, la BAD (Banque Africaine de Développement) est très présente dans l’Amoron’i Mania à travers divers projets et programmes de développement du monde rurale et en particulier, dans la création d’emplois pour les jeunes ruraux déscolarisés. Nous en reparlerons.
Chan Mouie Jean Anastase