
L’Université d’Antananarivo condamne le non-respect de la liberté d’autrui lors des évènements qui ont eu lieu à Ankatso le 16 mai 2018 dernier à Ankatso.
Sanctuaire du respect de la liberté, l’Université est en plus d’être un haut lieu de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’emploi le berceau du principe de liberté. Les évènements qui se sont passés à l’Université d’Antananarivo, mardi dernier, ont «démontré un non-respect flagrant des droits et libertés des étudiants, du personnel enseignant, du personnel administratif et technique ainsi que des entrepreneurs dans les activités respectives que ces derniers y entreprennent». Un non-respect des droits qui a été vivement dénoncé par Alain Andriamiandravola lors d’une conférence de presse organisée à Ankatso hier. «Nous respectons la liberté de chacun de se manifester. L’Université fait sienne le principe de la liberté et l’a appliqué en donnant le choix à toutes personnes ayant éprouvé le besoin de répondre ou non aux appels des manifestants». Profitant de l’occasion, le « dir cab » auprès de l’Université d’Antananarivo a fait savoir que «le service de sécurité de l’université a pu appréhender deux étudiants sur les lieux de la manifestation» et que des «enquêtes en interne» sont actuellement en cours.
Franchise universitaire. Outre les reproches sur le non-respect des droits et libertés d’autrui, les responsables auprès de l’Université d’Antananarivo se sont dits être déçus par les agissements des députés et des manifestants. «Nous avons été informés de la venue de ces derniers et nous nous sommes convenus (députés et responsables de l’Université d’Antananarivo) que les délégués des manifestants allaient être accueillis du côté des arrêts des bus. Nous nous sommes également mis d’accord pour intégrer ensemble l’enceinte de l’Université» a expliqué Alain Andriamiandravola. Ce dernier de renchérir que «le but de l’accueil hors de l’enceinte de l’Université correspondait à l’intention d’expliquer aux délégués les procédures propres à l’Université qui doivent être suivis». Lesdites procédures avaient pour objectif «de garantir la sécurité des personnes et des biens». Le « dir cab » auprès de l’Université d’Antananarivo de rappeler que «par le principe de la franchise universitaire, même les éléments des forces de l’ordre ne peuvent pas pénétrer l’enceinte des universités sans un accord préalable émanant des responsables». Ce qui n’était pas le cas avec les manifestants. Par ailleurs, si l’enquête reste interne pour le cas des deux étudiants appréhendés par le service de sécurité de l’Université d’Ankatso, la procédure est différente pour ce qui est des individus responsables des jets de cocktail Molotov. «Nous laissons cette affaire auprès des autorités responsables pour les enquêtes relatives aux responsables des jets de cocktail Molotov» a conclu Alain Andriamiandravola.
José Belalahy