Ouverture ce « premier mardi de mai » à Tsimbazaza de la première session ordinaire de la Chambre basse qui s’annonce extraordinaire.
4 sessions et des 4×4 !
En l’espace de 2 mois et demi, l’Assemblée nationale de la Quatrième République est en session pour la quatrième fois d’affilée. La première fois, c’était la session spéciale qui avait débuté « le deuxième mardi qui suit la proclamation des résultats de son élection afin de procéder à la constitution de son bureau et à la formation des commissions ». La seconde fois, c’était la première session extraordinaire consacrée à l’adoption du règlement intérieur. La troisième fois, c’était la deuxième session extraordinaire convoquée du jour au lendemain, sans tenir compte de l’usage des institutions, pour l’élection (c’est trop dire) des nouveaux membres du Bureau permanent. Et la quatrième fois, c’est la première session ordinaire de l’année qui débute ce jour. En somme (au propre comme au figuré), les députés sont gagnants en terme d’indemnités et les contribuables, les éternels perdants. Les députés n’ont pas volé leur appellation de « solombavambahoaka » qui retrouve du …coût son sens premier. Sans compter ou plutôt en comptant les autres avantages et privilèges, pour ne citer que les 4×4 et les tickets carburant qui vont inévitablement avec, quand bien même le rapport qualité/prix ne serait pas évident. Et ce, au vu de ce qui s’est passé au cours de cette série de sessions qui n’est pas pour faire monter la cote de la Chambre …basse. Et dont le perchoir aura été occupé tour à tour par une Présidente et un Président qui ne sont pas près ni prêts de faire une passation. Et pour cause, en procédant à cette pratique républicaine, la première reconnaîtrait la légitimité du second et vice versa. Le dénouement de cet imbroglio institutionnel dépend de l’issue de la requête déposée hier à Ambohidahy qui se doit de prouver qu’elle n’est pas, pas encore, devenue la Cour des miracles.
R. O