L’asthme est encore peu connu à Madagascar. Souvent, celui-ci est même négligé, alors qu’il peut tuer à tout moment si le malade subit trop de crises. Cependant, les médecins affirment que c’est le coût du traitement qui pose un problème chez la plupart des malades. En effet, à chaque crise d’asthme, il faudrait dépenser environ 75 000 Ar (375 000 Fmg), pour les médicaments. «Le traitement des crises d’asthme reste encore un grand problème chez nous car selon les statistiques du ministère de la Santé publique, entre 60 et 73% des asthmatiques sont encore dans une phase intermittente, mais à cause de la cherté des médicaments, la maladie a tendance à s’aggraver», confie le Pr Rondro Raharimanana, du service des maladies respiratoires et pulmonaires au CHU PZAGA de Mahajanga. En effet, l’asthme existe en plusieurs phases, à savoir : l’asthme intermittent (qui ne nécessite pas de médicaments sauf au moment des crises), et les asthmes persistants léger, modéré, ou sévère (qui nécessitent tous des médicaments pour le traitement, même en dehors des crises). Et ce sont les moments de crises qui sont surtout à craindre car enfants ou adultes asthmatiques, tous peuvent en mourir si les crises ne sont pas traitées à temps. A noter que l’asthme n’est pas vraiment considéré comme une maladie, mais un état du corps. La cause en est souvent l’hérédité, l’allergie, et l’environnement dans lequel se trouve l’asthmatique. Ainsi, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’asthme à l’initiative de l’association Asthme et Allergies, une séance de communication sur l’asthme a eu lieu hier à l’Académie Malagasy. Une occasion qui a réuni des professionnels de la santé et des asthmatiques pour parler des traitements, des recommandations, des suivis médicaux, et l’apport du thermalisme. Pour aujourd’hui, une consultation médicale aura lieu au même endroit, ouverte à tous les asthmatiques.
Arnaud R.