L’ancien Premier ministre de consensus Jean Omer Beriziky exprime sa consternation par rapport à la décision de la Haute Cour Constitutionnelle sur la requête aux fins de déchéance du président Hery Rajaonarimampianina. « Une décision strictement politique qui ne tient pas compte des paramètres juridiques ni des aspirations populaires. », estime-t-il. L’ancien locataire de Mahazoarivo pense que « cette décision ne favorisera pas l’apaisement politique, nécessaire pour la tenue d’élections libres, transparentes et démocratiques. D’autant plus que ce n’est pas la première fois que les Juges constitutionnels accordent leur clémence au président de la République. C’était également le cas lorsqu’Ambohidahy a prononcé le Pacte de responsabilité. Un Pacte qui n’a jamais vu le jour ». « C’est décevant de voir que dans l’article 2 de sa décision, la Haute Cour Constitutionnelle constate que Hery Rajaonarimampianina n’a pas respecté les dispositions constitutionnelles concernant la mise en place de la Haute Cour de Justice, pourtant elle n’ose pas prononcer la sanction prévue par la Constitution », a martelé Jean Omer Beriziky. Selon ses dires, « la loi doit être appliquée à la lettre. Une constatation de non mise en place de la HCJ signifie une déchéance ». L’ancien Chef du gouvernement dénonce aussi un deux poids deux mesures des Hauts conseillers. Et lui de rappeler que l’ancien président de la République, feu Zafy Albert a été déchu simplement à cause d’un retard constaté dans la promulgation d’une loi. « La HCC aurait dû prendre une décision exemplaire, car ce genre d’impunité risque de faire jurisprudence dans l’avenir », a-t-il martelé.
Gouvernement e techniciens. Tout en confirmant sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, Jean Omer Beriziky a aussi touché mot du processus électoral. Selon ses dires, « le scrutin ne devrait pas être organisé de façon hâtive, car on devrait encore se pencher sur la CENI et sur les lois électorales qui ont provoqué cette situation de crise ». L’ex-Premier ministre réclame la réouverture de la liste électorale au niveau des « Fokontany » afin que les électeurs puissent encore y vérifier leur nom. « 30% des personnes en âge de voter ne sont pas encore inscrites sur la liste », a insisté le Docteur Ravahatra, un de ses proches collaborateurs. En quelque sorte, Jean Omer Beriziky est contre une élection anticipée. « La CENI a déjà proposé la tenue du scrutin au mois de mai 2019 », a-t-il rappelé. Pour résoudre la situation de crise actuelle, le futur candidat à la Présidentielle propose la dissolution de toutes les Institutions actuellement en place, y compris la Présidence de la République, le Gouvernement et la Haute Cour Constitutionnelle. Selon ses dires, l’organisation des élections devrait être confiée à un gouvernement de techniciens. Au cours d’une conférence de presse organisée dans son domicile à Ankadivato avec à ses proches collaborateurs dont Maître Willy Razafinjatovo (Olala), Jean Omer Beriziky a déclaré qu’il n’adhèrera pas au gouvernement de Transition.
Davis R