Pour décrire la situation politique actuelle, il n’y a pas beaucoup de termes usuels. Les mots « blocage » et « impasse » sont les seuls appropriés pour qualifier cet imbroglio qui règne en ce moment. Le délai fixé par le juge constitutionnel pour nommer le Premier ministre de consensus est de sept jours, et aucun chef de gouvernement n’a été désigné pour le moment. Le pays est donc dans l’expectative. .
Dans l’attente du déblocage de la situation
Le régime, après avoir été en sidération quelque temps, s’est repris. Comme nous l’avions dit auparavant, il a décidé de réagir. L’arrêt de la HCC lui a permis de se prémunir contre l’offensive de l’opposition. Le MAPAR semblait assuré de désigner le Premier ministre et le poste semblait acquis à un de ses membres. C’était sans compte avec la volonté des partisans du régime de lui disputer ce privilège. Ils ont donc multiplié les requêtes et les demandes d’explication de la décision de la HCC. Le juge constitutionnel a donc répondu à celle du chef de l’Etat. La cessation des fonctions du Premier ministre actuel et de son gouvernement a lieu à la suite d’un accord politique ou « faute d’accord, dans le cadre de l’exécution de la décision n°18 –HCC/D3 du 25 mai 2018, prise en application des dispositions constitutionnelles, soit le 5 juin 2018 ». Aucun accord politique n’a été conclu jusqu’à présent et les dispositions de l’arrêt seront applicables à partir du 5 juin. La situation devrait s’éclaircir à ce moment là. Le Premier ministre de consensus sera donc désigné la semaine prochaine et l’on espère que les atermoiements actuels cesseront. Les membres du gouvernement seront alors nommés. La date des élections sera alors fixée en coordination avec la CENI. La suite des événements devrait donc être régie par les règles fixées par la HCC. Le pays est suspendu à la conduite du président de la République.
Patrice RABE