
Les Musulmans de Madagascar, comme les musulmans du monde entier, entrent cette semaine dans la préparation et la célébration de l’Aïd el Fitr, qui marque la fin du ramadan.
Selon les communautés- chiites, bohras, khojas, sunnites, etc.- la célébration peut être légèrement décalée. En tout cas, elle se situe aux alentours du 15 juin, le mois du Ramadan 2018 ayant commencé à la mi-mai. L’Aïd el Fitr est l’occasion pour les musulmans de célébrer la fin de ce mois de jeûne et de privation(s) ; mais il représente aussi et surtout une occasion pour eux de renforcer leur fraternité et la cohésion sociale avec les communautés qui les entourent.
Amour du prochain. En effet d’une part, l’Aïd el Fitr revêt une dimension spirituelle qui amène les croyants à tirer des « leçons » de ce mois de jeûne. Tirer des leçons pour devenir un meilleur représentant, au quotidien, de cet islam, qui originellement, est une religion de paix, de tolérance et d’amour ; bien loin de l’image négative engendrée par le terrorisme, la xénophobie et le fanatisme religieux ! D’autre part, l’Aïd el Fitr est un moment de partage et de joie, où l’amour du prochain est à l’honneur. A cette occasion, les musulmans s’échangent des vœux de prospérité tout en faisant preuve de charité envers leurs semblables dans le besoin.
Ahmadiyya. L’association de la communauté Ahmadiyya à Madagascar, dont le siège se trouve à Andavamamba a célébré « un peu en avance » son Aïd el Fitr hier en compagnie des familles vulnérables de la localité. Les enfants ont été gâtés, d’autant plus que l’Aïd el Fitr ou « Fitrana » en malgache, coïncide avec la célébration du mois de l’enfance. Les petits nécessiteux de ce quartier populaire ont ainsi reçu des vivres, des jouets et des friandises ; ainsi que des fournitures scolaires. Une remise de dons qui a pu arracher un sourire à ces petits visages verrouillés par les vicissitudes de la vie. Notons que la communauté musulmane Ahmadiyya a été créée en 1889 en Inde, par Hadrat Mirza Ghulam Ahmad.
Luz Razafimbelo