
Les musulmans malgaches et les musulmans du monde entier- à quelques exceptions près, comme la Côte d’Ivoire qui l’a célébré jeudi- ont célébré hier l’Eid el Fitr, qui marque la fin du ramadan.
Eid el Fitr. Notons à titre informatif, que le calendrier musulman est un calendrier lunaire (duquel le calendrier malgache est d’ailleurs directement inspiré), suivant lequel sont déterminées,toutes les dates importantes qui jalonnent la pratique de cette foi. L’Eid el Fitrest également déterminée suivant ce calendrier, il marque la rupture entre le mois du ramadan et celui qui le suit, nommé chawwal. Lequel est déterminé par l’observation nette à l’œil nu du nouveau croissant de lune, durant une nuit appelée « nuit du doute » dans le jargon musulman. Après les 29 jours d’ascèse physique, spirituelle et morale du ramadan, l’Eid el Fitr représente pour les musulmans un moment de joie, de fête et de partage, entre musulmans oui, mais aussi avec les voisins et les communautés environnantes. Ils se souhaitent mutuellement « Eid Mubarak » ! (Que Dieu vous bénisse !).
Eid Mubarak. De plus, à l’occasion de l’Eid el Fitr, le bilan de ce mois de ramadan est dressé en parallèle avec une auto-évaluation sur le plan spirituel. Par ailleurs, l’Eid el Fitr est également l’occasion pour les musulmans d’entreprendre des œuvres de charité envers les vulnérables, c’est ce que l’on appelle la « zakat al-Fitr » qui marque la solidarité envers eux. Certains croyants n’hésitent pas à convier ces familles vulnérables à partager le festin préparé pour l’occasion, appelé aussi « fitrana » (malgachisation de fitr) à Madagascar. Car signalons-le au passage, la communauté musulmane est considérablement représentée à Madagascar, pour ne citer que la partie Nord (70% de la population), le Nord-Ouest (environ 60%) et le Sud-ouest.
Luz Razafimbelo