Depuis la réintégration de Madagascar à l’EITI ((Initiative pour la Transparence dans les industries extractives), de nombreuses étapes ont été réalisées afin d’entamer le processus de validation de la Grande Ile à la conformité à la norme internationale sur la bonne gouvernance de ressources pétrolières, gazières et minières. Des missionnaires du Secrétariat international de l’EITI ont entre autres, effectué une visite à Madagascar en novembre 2017 pour évaluer la performance du pays. Des rapports concernant les années fiscales antérieures ont été ensuite publiés. Et les validateurs ont émis quinze recommandations. « Le Conseil d’Administration international de l’EITI décidera vers la fin de ce mois de juin la validation de Madagascar suivant son niveau de progrès à Berlin en Allemagne », a déclaré le ministre des Mines et du Pétrole, Henri Rabary-Njaka, lors d’un « team-building » du Comité national qu’il préside qui a été organisé par l’EITI Madagascar à Ampefy dernièrement.
Petite mine. En fait, « la gestion transparente du secteur extractif garantit l’attrait des investisseurs internationaux tout en contribuant à la croissance économique du pays », a-t-il rajouté. Du côté des industries extractives, la mise en œuvre de l’EITI permettra d’améliorer leur leadership en vue d’une meilleure collaboration avec les communautés locales et les autres parties prenantes du secteur. Par ailleurs, le ministre de tutelle a soulevé qu’à part la collaboration entre l’Etat, les industries extractives et la société civile dans le processus de validation de Madagascar à la norme internationale sur la transparence des secteurs minier, pétrolier et gazier, l’implication du secteur de petite mine est également de mise. En effet, « ce secteur emploie plus de 500 000 personnes tout au long de l’année. Il faut que ces petits exploitants miniers puissent en tirer profit », a-t-il enchaîné.
Faisable. En ce qui concerne les quinze recommandations émises par le Secrétariat international de l’EITI, « c’est tout à fait faisable. On peut citer, entre autres, le renforcement de capacité des acteurs notamment les membres de la société civile en matière de bonne gouvernance du secteur extractif. Les rapports publiés au niveau de l’EITI ont été réalisés en concertation entre toutes les parties prenantes dont entre autres, l’Etat, les industries extractives et la société civile », a fait savoir Daniella Randriafeno, le Secrétaire exécutif de l’EITI Madagascar.
Navalona R.