
Le TGV a poursuivi son périple dans l’Est en faisant escale hier à Mahanoro où le quai ou plutôt le stade était bondé de monde.
« Namana ianareo, tena namana fa tsy mba namanamana ». Andry Rajoelina a parodié les paroles de la chanson de « Tsiakoraka » pour dire que les gens venus à sa rencontre à Mahanoro sont « des amis, de vrais amis et non pas de semblants d’amis ». Une manière de signifier qu’il sait reconnaître ses vrais partisans. A l’instar du dirigeant local du TGV – MAPAR qui lui a assuré du soutien de tout le district de Mahanoro comme l’attestait l’affluence monstre au stade municipal de la ville hier. Bon nombre d’entre eux ont fait des kilomètres – parfois à pied – pour faire part de leurs desiderata à « Zandrikely » dont le programme matérialisé par l’IEM vise à rattraper le retard de développement de Madagascar. C’est pour cela qu’il s’est vu remettre à titre symbolique une clé. « Ouvrez-nous la voie du développement », a demandé hier le député Mbinina André qui vient de remplacer Irma Naharimamy après l’entrée de cette dernière dans le gouvernement Ntsay. Le nouvel élu de Mahanoro a fait part des problèmes endurés par la population de sa circonscription à l’initiateur de l’IEM qui se veut être « une solution ».
Quatre ans de silence. « Nous sollicitons vivement votre candidature », ont fait savoir presque tous les intervenants. En soulignant que « Mahanoro a d’ores et déjà confié la clé à Andry Rajoelina pour sauver le pays ». Ce à quoi l’intéressé a répondu qu’ « il faut que tout un chacun prenne ses responsabilités pour que Madagascar puisse sortir de la pauvreté ». Un « Raiamandreny » presque septuagénaire de rapporter qu’il n’y a pas le moindre développement dans sa commune de Betsizaraina. « Vous êtes notre espoir », a-t-il lancé à l’endroit de l’ancien homme fort de la Transition. « J’ai gardé le silence pendant quatre ans », a fait remarquer ce dernier. Une réplique à ceux qui lui reprochent de faire de la précampagne alors qu’ils n’avaient rien dit lorsque le régime HVM avait usé et abusé des prérogatives de puissance publique pour mener pendant des mois voire des années une propagande avant la lettre aux frais de l’Etat, c’est-à-dire du contribuable. Revenant sur le concept du « namana », le numéro Un du Mapar de déclarer que « nous ne sommes pas les amis de ceux qui veulent revenir en arrière ». Le TGV entend aller de l’avant sur la voie du développement.
Davis R.