L’Etat a commencé à manifester son autorité, hier, en faisant intervenir les forces de l’ordre. Les enseignants qui avaient forcé le portail du ministère de l’Education Nationale ont été dispersés à coups de grenade lacrymogène. On sentait venir cette réaction du pouvoir devant la détermination des grévistes. Ce durcissement des autorités n’a fait que braquer ces derniers contre le ministre qui s’est justifié sur les stations de télé.
MEN-Enseignants : dialogue rompu
Le mouvement des enseignants rejoint celui de tous les autres syndicalistes qui ont défilé hier jusqu’à Ambohijatovo, mais il se singularise à cause de son ampleur. Le ministre est visiblement embarrassé par la tournure des événements. Il a décidé de rompre les pourparlers avec les grévistes. Il a donc décidé d’ignorer les représentants des grévistes et de considérer que tous les problèmes étaient réglés. Misant sur la lassitude de l’opinion publique, il compte donc remettre de l’ordre dans le secteur de l’éducation. La réaction des représentants du mouvement qui ont trouvé porte close au ministère, fut plutôt violente et a entrainé ces jets de grenades lacrymogènes. Les propos indignés des manifestants montrent que le dialogue est totalement rompu, et que la grève n’est pas prête de s’arrêter. Le fond du problème est financé et le ministre a tenté de se justifier en disant qu’un effort sans précédent avait été fait. Mais ces explications ont été réfutées par les grévistes qui se sont sentis floués. Ils sont très remontés contre lui et ils n’ont pas l’intention de céder. La situation est donc bloquée et l’espoir de voir un déroulement normal des examens semble s’éloigner. Le mouvement de grève va encore s’intensifier et on ne sait pas comment le gouvernement va sortir de cette impasse.
Patrice RABE