
Le président national du MTS réagit par rapport à la publication des dates de l’élection présidentielle.
Même s’il n’est plus ministre, Roland Ratsiraka respecte les décisions du gouvernement en place. Et à partir du moment où ce dernier a arrêté les dates des deux tours de la présidentielle, le numéro Un du MTS est pour la tenue du scrutin. « Les élections doivent alors se tenir avant la refondation », estime-t-il. « Fort de l’onction populaire issue du suffrage universel direct, le prochain président élu aura plus de légitimité pour jeter les bases de la refondation », selon ce candidat potentiel à la magistrature suprême. A son corps défendant de se déclarer pour le moment s’il décide de se lancer dans la course à Iavoloha, il en serait à son troisième essai pour ne rappeler que celui du 25 octobre 2013 au soir duquel il était arrivé en quatrième position au premier tour avec 9% des suffrages exprimés. Contre 4,34% pour Edgard Razafindravahy qui est le chantre ou le centre (c’est selon) de la refondation avec le « Hetsika Fanorenana Ifotony ».
Pouvoir. Pour étayer son argumentation au cas où la refondation passerait avant les élections, Roland Ratsiraka de souligner, entre autres, qu’« une personne pourrait faire un coup d’Etat, le Président pourrait s’autoproclamer suite à une élection contestée ou encore le Président referait les mêmes erreurs, en ne respectant pasl’Etat de droit et en faisant passer ses intérêts personnels avant l’intérêt supérieur de la nation. ». Des pratiques qui risquent de plonger de nouveau le pays dans le chaos. A son avis, ce n’est ni les lois ni les Institutions qui posent problème àMadagascar mais la mentalité des dirigeants et les illégalités. Profil.En ce qui concerne le profil du prochain président, un président élu, l’ancien ministre pense qu’il ne devrait pas forcément être issu des trois personnalités qui avaient dirigé tour à tour le pays. Une manière de laisser entendre que d’autres outsiders pourraient créer la surprise. Sur un tout autre plan, il a salué la mise en place du gouvernement de consensus, mais il tient toutefois à souligner, sans pour autant réclamer des sièges pour le MTS, que « ce gouvernement aurait dû inclure plus de partis ayant des élus comme des députés et maires ».
Dominique R.