La tenue des élections ne peut maintenant plus être mise en doute. Si certaines personnalités continuent à réclamer son report, en affirmant son inopportunité dans les conditions actuelles, les poids lourds de la politique malgache se sont ralliés à l’évidence. Malgré toutes ses imperfections, l’élection leur paraît la meilleure solution pour sortir de la crise où est plongé le pays.
La messe est dite
Le Premier ministre Christian Ntsay a déclaré dès son entrée en fonction que, l’organisation des élections était sa mission première. Il s’est donc attaché à tenir son engagement. Les annonces dans ce sens se sont multipliées et le doute a été définitivement levé lorsque les dates des premier et deuxième tours ont été fixées en conseil de gouvernement. Ce n’était plus un signal, mais une assurance quand la ministre des Finances a affirmé le bouclage du budget nécessaire. A la tenue des élections, les réticences de certains partis politiques regroupés au sein du HFI qui estiment nécessaire une refondation, n’ont finalement pas modifié le cours des choses. On peut affirmer sans hésiter que le gouvernement est décidé à mener à son terme la mission qu’il s’était engagé à mener. Ce dernier ne va pas tenir compte des remarques pourtant pertinentes de certains analystes sur les imperfections du processus mené. Les formations politiques les plus importantes en l’occurrence, le MAPAR, le HVM et le TIM n’émettent aucune objection sur son déroulement, mieux, ils y sont tout à fait favorables. Le candidat du MAPAR a déjà été sur le terrain depuis un certain temps, celui du HVM profite de sa fonction pour faire de la propagande. Seul celui du TIM observe une certaine retenue. Ce dernier tient à respecter les règles et n’entend pas entrer en campagne avant que celui du TIM observe une certaine retenue. Tout est donc en place pour une bataille électorale mouvementée. La messe est maintenant dite.
Patrice RABE