La Ceni et le Kmf/Cnoe ont procédé, hier, dans les bureaux annexes de la première à Nanisana, à une signature de convention de partenariat entre les deux entités, après un grand retard d’une heure qui n’a pas du tout réjoui les journalistes.
En effet, la cérémonie devrait commencer à 10 heures mais pour on ne sait quelle raison, cela a été ouvert à 11 heures. Quoi qu’il en soit, la convention en question vise, généralement, la promotion de l’éducation électorale et l’engagement mutuel des deux parties à conduire et à produire un processus électoral crédible et légitime. Joint au téléphone ultérieurement, le président du Kmf/Cnoe, Andoniaina Andriamalazaray donne davantage d’explications : « Si chacun de nous constate des anomalies durant le processus, nous allons les rectifier et en faire part aux responsables institutionnels et étatiques concernés ». Par conséquent, et il l’a souligné, le Kmf/Cnoe aura un représentant dans les bureaux de vote pour qu’il soit à même d’effectuer à bon escient sa mission d’observation électorale. « Par rapport à ce point, nous avons déjà obtenu l’agrément nécessaire, conformément au droit positif », précise Andoniaina Andriamalazaray. Aussi avons-nous appris que cette convention de partenariat dure deux ans, à partir d’aujourd’hui, et dont la fin coïncidera avec celle du mandat des membres actuels de la Ceni.
Déficience. Interrogé sur la précampagne qu’entament déjà quelques- uns des candidats ou des potentiels candidats, le président de la Ceni, Hery Rakotomanana, a appelé à la conscientisation et à la prise de responsabilité de chacun. Mais ce n’est pas tout. Dans une interview, il a affirmé – d’une manière très indirecte – la déficience ou l’impuissance (c’est selon) de la Ceni par rapport aux marges de manœuvre à sa disposition, concernant la précampagne. « Nullum crimen sine lege », a-t-il répondu. En d’autres termes, il n’y a pas de crimes sans loi. « La Ceni ne peut pas agir dans l’arbitraire, c’est-à-dire, sans aucune base légale qui l’autorise ; nous ne pouvons rien inventer ». Néanmoins, il a soutenu que « la commission électorale va sanctionner tout candidat qui ne respecte pas les dispositions législatives et réglementaires en vigueur concernant, entre autres, la campagne électorale ou le respect de l’éthique ». Quelles sanctions ? Peut-être, la lettre de dénonciation déposée au parquet ; la requête en contestation ; la plainte en répression ; ou la requête contentieuse des élections, devant les juridictions compétentes – conformément à l’article 48 de la loi n°2015-020 régissant la Ceni ? Bref, et par rapport à ces agissements inéquitables de certaines personnalités politiques, le président du Kmf/Cnoe, Andoniaina Andriamalazaray appelle au respect de l’éthique.
Aina Bovel