A quelques mois de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour l’élection présidentielle, et puisque que quelques uns entament déjà une précampagne déguisée, le Cram ou Cercle de réflexion pour l’Avenir de Madagascar insiste à ce que « chaque parti politique existant ait un compte bancaire après l’obtention de l’arrêté portant création et reconnaissance de la personnalité morale du parti politique de la part du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation (MID) ». C’est ce que les membres de ce cercle ont déclaré, dans un communiqué en date du 23 juillet dernier par rapport au non-respect des dispositions législatives et réglementaires qui régissent, entre autres, la vie politique d’un parti. C’est seulement à partir du moment où un parti a déclaré, auprès de la Direction des Affaires Politiques du MID, le numéro de son compte bancaire préalablement créé, qu’il est en mesure de participer aux élections. Sur ce point, le Cram exige à ce que « le Samifin fasse preuve d’implication et d’un contrôle important de ces comptes bancaires avant la campagne électorale et après les élections ».
HCC. Une collaboration entre le Samifin et la Ceni revêt, donc, un caractère nécessaire dans la mesure où le premier se charge de la lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme, et la seconde est la structure mandatée par la Constitution pour organiser les élections. D’ailleurs, c’est ce qu’a indiqué le Cram. « Il faut que le Samifin termine ce contrôle des comptes bancaires des partis politiques avant la publication des résultats officieux par la Ceni, au moins une semaine après la date du premier tour du scrutin présidentiel qui se tient le 7 novembre. Et puis, il – le Samifin – doit rendre public le rapport du contrôle », lit-on dans le communiqué du Cram. Mais ce n’est pas tout. Ce processus nécessite également la participation active de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) qui, selon toujours le Cram, « sera saisie dans le cas où un parti serait parvenu à se procurer des activités largement supérieures à ce que contient son compte bancaire ». Le but, selon toujours la perception du Cram, étant de faire disparaître les risques relatifs à la redevabilité malsaine qui vont lier les futurs dirigeants avec les bailleurs. Affaire à suivre.
Aina Bovel