
Le projet AMPIANA, financé par l’Union européenne à travers le programme ASA, œuvre dans l’appui aux marchés piscicoles d’eau douce à Antananarivo et ses alentours.
En fait, « le manque d’hygiène dans la commercialisation des produits piscicoles constitue la plus grande problématique de tous les acteurs opérant dans tous les maillons de la filière piscicole, allant de la collecte, en passant par le transport jusqu’à la vente finale, suite à une étude réalisée au niveau de notre zone d’intervention. Ce manque de prise en compte des conditions d’hygiène et de salubrité des produits de consommation est constaté notamment au niveau du marché local, puisque cette hygiène est bien respectée quant aux produits destinés à l’exportation pour ne citer que les crevettes et les crabes. Ce qui explique la méfiance des consommateurs à acheter des poissons d’eau douce ». Le chef du projet AMPIANA, Andriamarolaza Rija, l’a évoqué lors de la remise officielle des kits d’hygiène aux opérateurs de marché de poissons d’eau douce à Antananarivo, dans les locaux de MPE (Malagasy Professionnels de l’Elevage) à Nanisana hier.
Evaluation. Après une forte sensibilisation, « des commerçants détaillants de poissons ont accepté de poursuivre une formation en matière d’hygiène prodiguée par le projet, à travers la Cellule d’Appui à la Commercialisation du projet AMPIANA. Ensuite, nous allons leur remettre des kits d’hygiène composés notamment d’une table de vente lavable pour l’étalage des produits, d’un parasol rond en toile imperméable et d’un tonnelet avec un robinet servant de réservoir d’eau pour assurer la propreté du vendeur lui-même, de ses produits et de ses matériels et équipements de vente », a-t-il poursuivi. Pour commencer, le projet AMPIANA a distribué des kits d’hygiène aux six opérateurs de marché localisés à Ampitatafika, Ampandrana et à Iavoloha entre autres, et ce, à titre de test d’utilisation. Il y a un apport des bénéficiaires de l’ordre de 20%. « Une évaluation sur l’amélioration de la qualité des produits piscicoles écoulés sur le marché local sera ensuite effectuée en partenariat avec le ministère en charge de l’Elevage avant de se lancer dans une opération de distribution de ces kits d’hygiène à grande échelle », a enchaîné Andriamarolaza Rija.
Traçabilité. Il faut savoir que la Cellule d’Appui à la Commercialisation du projet AMPIANA œuvre pour une mise en relation des pisciculteurs avec les opérateurs de marché. « L’objectif est d’éliminer les intermédiaires en vue d’assurer la traçabilité des produits mis en vente sur le marché. En effet, l’offre est loin de satisfaire la demande », a expliqué Joseph Ramaroson, consultant au sein de cette cellule.
Navalona R.