Le courant de revendication salariale, qui souffle depuis ces derniers temps au niveau de certains corps de la Fonction publique, a également touché la Police nationale. Comme leurs pairs des autres ministères, le Syndicat des Brigadiers et des Agents de Police et celui des Inspecteurs de Police estiment également que l’heure est venue pour réviser leurs salaires et avantages, qui ne répondent plus aux exigences du contexte actuel. Ayant organisé un atelier sur le syndicalisme au CEMES de la Police à Antanimora les 24 et 25 Juillet, ces syndicats déplorent qu’avec leur condition d’existence actuelle, les policiers n’arrivent plus à assurer convenablement les missions que le peuple attend d’eux, principalement la protection des personnes ainsi que leurs biens. Selon les explications, la dernière révision de leurs rémunérations a été effectuée en 2002. « Ce n’est pas étonnant que des policiers soient tombés dans la corruption (perception de peau de vin chez les policiers de la circulation par exemple) », a soulevé José Rakotonirina, Président national du Syndicat des brigadiers et des Agents de Police. D’après lui, les membres de ces deux syndicats sont les plus exposés à tous les dangers de leur métier. C’est pourquoi ils mériteraient, selon lui, de percevoir une indemnité de risque conséquente.
Parlant de leurs problèmes, les leaders de ces syndicats déclarent qu’ils ont la volonté de collaborer avec leur ministère de tutelle dans la réalisation des objectifs du gouvernement actuel. Cela devrait se faire avec la valorisation du métier de la Police, à travers le respect de la discipline et de la hiérarchie au sein de l’institution. Raison pour laquelle ils affirment ne pas compter procéder comme les autres syndicats dans la Fonction publique, qui descendent dans les rues pour manifester leur ras-le-bol. Ainsi, ces syndicats s’appuient sur la possibilité d’une négociation pour observer leur cas.
T.M.