Les secteurs de l’énergie, des transports, des TIC, de l’eau et de l’assainissement offrent des opportunités d’investissement au secteur privé. C’est ce qu’a indiqué le Fonds Africa50, lors de l’assemblée générale des actionnaires, qui s’est tenue le 19 juillet dernier à Nairobi, capitale du Kenya. En effet, les membres de cette organisation ont lancé un appel urgent en faveur du développement et de projets d’infrastructures bancables, afin de soutenir le programme de développement de l’Afrique. « Le secteur privé doit redoubler d’efforts et nous aider à combler le retard du continent africain en matière d’infrastructures. Les financements publics sont limités et il y a d’autres priorités concurrentes », ont soutenu les participants à cette réunion. A noter que les besoins en infrastructures du continent exigeraient près de 170 milliards de dollars américains par an de financements, et que le déficit de financement actuel oscillerait entre 68 et 108 milliards de dollars, selon les chiffres de la Banque Africaine de développement (BAD). « Nous devons agir vite et de toute urgence. Nos populations n’attendent rien d’autre », a déclaré Akinwumi Adesina, président du Groupe de la BAD et président du conseil d’administration Africa50. Et de souligner combien il importe de s’attaquer aux facteurs qui freinent les investissements privés dans les infrastructures : coûts de financement élevés, réglementations insuffisantes, droits de douane qui ne reflètent pas les coûts réels, trop maigre rentabilité et faiblesse des cadres réglementaires régissant les partenariats public-privé.
Antsa R.