Le nombre de kidnappings a atteint ces derniers temps un pic qui, on l’espère, ne peut que redescendre. La prise de conscience de l’opinion est réelle, et le gouvernement en place pour asseoir sa crédibilité a décidé de mobiliser des moyens. Il espère ainsi restaurer cette autorité mise à mal dans plusieurs contrées. Les opérations menées par les forces de l’ordre ont commencé à porter des résultats, mais il faut pérenniser pour rétablir la confiance de la population.
Insécurité : branle-bas de combat du pouvoir
Les kidnappings de citoyens s’étaient banalisés depuis bientôt un mois, et cela semblait être la preuve du manque de crédibilité de l’autorité publique. Les titres des quotidiens abondaient dans ce sens. Le gouvernement ne pouvait pas laisser la situation en l’état. Les responsables se sont donc mobilisés. Les plans successifs de lutte contre l’insécurité n’ont produit aucun effet car ils sont restés au stade de l’intention. A présent, les forces de l’ordre doivent une obligation de résultat. La libération rapide des employés de la société Kraoma a montré que les autorités ont décidé d’agir . La réception fortement médiatisée du chef de ces derniers par le chef de l’Etat à Iavoloha montre que, le pouvoir a pris conscience de la gravité de la situation. Au-delà de cette exploitation politique, la résolution du problème de l’insécurité est primordiale. Dans les petites localités où les actes de brigandage et les enlèvements sont devenus monnaie courante, les renforts de gendarmes affluent. Maintenant, la population a donc l’impression que les malfaiteurs seront poursuivis sans relâche. L’objectif est de rétablir une confiance qui était en train de fuir l’opinion. Il est loin d’être atteint, mais l’intention est là. Les efforts ne doivent pas être relâchés. Le laisser-aller et le manque de volonté politique des dirigeants n’ont plus lieu d’être.
Patrice RABE