L’amiral Didier Ratsiraka serait attendu ce jour à Ambohidahy pour déposer ses dossiers de candidature.
24 heures avant l’expiration du délai de dépôt des dossiers de candidature, au total 28 candidats se sont inscrits auprès de la HCC. Pour la journée d’hier, neuf ont déposé leurs dossiers. Il s’agit, selon l’ordre d’enregistrement à Ambohidahy, du Pr Marcellin Andriantseheno (TAFAJIABY), Roland Iarovana Ratsiraka (Malagasy Tonga Saina ou MTS), Joseph Martin Randriamampionona dit Dadafara (Refondation Totale de Madagascar ou RTM), Dr Bruno Rabarihoela (Fahazavan’i Madagasikara ou FAIMA), Jean Pierre Rakoto (Raiamandreny Jirom-Pirenena ou RJP), Benjamin Andriamparany Radavidson (FFF), Stephan Narison (Antoko Gasy Miara Mandroso ou AGMM), Emma Roseline Rasolovoahangy (Ezaka Mampandroso Antsika ou EMA) et José Michel Andrianoelison. La liste n’est pas close. Les dernières 24 heures réservent encore plein de surprises. Aujourd’hui, au moins quatre autres candidats sont attendus à la Haute Cour Constitutionnelle. Parmi eux figurent l’actuel président de l’Assemblée nationale Jean Max Rakotomamonjy, l’ancien premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier, l’ancien directeur général du Trésor Public Orlando Robimanana et l’ancien ministre de la Fonction Publique Tabera Randriamanantsoa. On fait également croire depuis hier que l’ancien président Didier Ratsiraka déposerait ses dossiers de candidature ce jour à Ambohidahy.
Cinq jours. Après la clôture du dépôt de dossiers de candidature, le juge constitutionnel n’aura que cinq jours pour délibérer et sortir par la suite la liste définitive des candidats autorisés à concourir le 07 novembre prochain. Environ une trentaine de candidats serait alors dans la course à la magistrature suprême du pays. Visiblement, l’élection présidentielle du 07 novembre prochain intéresse nos politiciens. Certains se sont déjà présentés en 2013. Ils vont retenter leur chance. Malgré le nombre pléthorique des candidats à cette élection, seuls deux s’affronteront au second tour du 19 décembre et il n’y aura qu’un seul président de la République élu à l’issue de ces scrutins. Les débats sur les éventuels jeux d’alliance vont déjà bon train. On dirait même que des tractations y afférentes seraient déjà engagées. En tout cas, force est de constater que certains analystes politiques ne croient pas encore en la tenue de ce scrutin du 07 novembre. D’autres craignent des troubles pré-électorales et postélectorales. Reste à savoir si la CENI et la HCC en sont conscientes. Ces derniers temps, le juge constitutionnel se soucie de la dimension politique de ses décisions. Pour Ambohidahy, le juridisme a ses limites dans la prévention d’une crise politique.
R. Eugène