Les élèves s’acheminent actuellement vers la période du troisième trimestre. Une période décisive pour ces élèves dans le sens qu’ils devront affronter différents examens pour clore en beauté l’année scolaire.
Le CEPE en poche au bout de seulement 5 mois d’études. C’est le pari audacieux que se fixent l’association « VOZAMA » ou « Vonjeo ny Zaza Malagasy » avec la contribution du BIT (Bureau International du Travail) dans la réalisation du projet ASAMA (Actions Scolaires d’Appoint aux Malgaches Adolescents). Un projet audacieux qui trouve son originalité dans le sens qu’il faut au moins 10 mois d’études en période normale pour que les élèves puissent décrocher leurs examens du CEPE, alors qu’avec le projet ASAMA,la durée n’est que de 5 mois. Un projet pilote qui est actuellement à l’essai dans la région d’Amoron’i Mania et qui permet à 125 enfants qui ont déjà abandonné l’école de bénéficier d’une formation ou une éducation. C’est le cas de Noro Lalao 14 ans dans la commune d’Andina qui a abandonné l’école depuis trois ans et qui va passer son CEPE cette année, le 16 juillet prochain
Méthode. Comme l’a pu le constater sur place, le représentant résidant du BIT à Madagascar, Ntsay Christian, les 125 enfants sont répartis dans 5 sites à travers 4 communes, Ambositra, Ivony, Andina, Ambohimahazo. Ces élèves au nombre de 25 par site, ont débuté les cours en février dernier et bénéficient de l’encadrement des enseignants spécialisés et adoptent la méthode de pédagogie différentielle. Ces élèves jouissent d’une cantine scolaire et apprennent 7 heures par jour.
Le projet ASAMA, comme a tenu à le faire savoir le représentant résidant du BIT à Madagascar, Ntsay Christian,lors d’un entretien, est un projet qui fait suite à une grosse étude développée par l’association VOZAMA, sur le profil d’enfants travailleurs dans la région d’Amoron’i Mania. Ce à quoi le BIT a bien voulu apporter sa contribution. Une contribution qui était d’innover et de voir comment intégrer les enfants qui sont sortis du système scolaire au niveau très bas de manière à pouvoir les réintégrer à travers une éducation ou une formation. Pour ce faire, le BIT a trouvé à travers l’association VOZAMA, une structure appropriée pour réaliser et mettre en pratique ce projet ASAMA. Ntsay Christian de se réjouir qu’il y a eu une réelle appropriation de toutes les parties prenantes à ce projet.
Grand échelle. Aussi, le représentant du BIT prévoit le développement de ce projet à grand échelle et inclure d’autres organismes du système des Nations Unies pour booster le Programme Intérimaire d’Education (PIE). « Les parents veulent bien envoyer leurs enfants à l’école, mais n’ont pas les moyens de le faire et ne demandent qu’à être aidés et ce genre de projet répond à leurs besoins »,a conclu le chef de région d’Amoron’i Mania, Razafimaro Joseph. Rendez-vous est donc donné au mois de juillet pour voir si le projet ASAMA aura les effets escomptés pour prendre à témoin, le BIT, la VOZAMA et toutes les parties prenantes au processus. « Wait and See » !
CHAN-MOUIE Jean Anastase