
Pour éviter la panique et améliorer les connaissances des citoyens et décideurs malgaches sur les éléments chimiques dangereux et/ou radioactifs, le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) a lancé un projet de mise en place d’un Observatoire intégré sur la Santé et l’environnement ou CHEMOBS.
L’atelier de cadrage technique du projet s’est achevé hier au DLC (Development learning center) Anosy. Le CHEMOBS s’étalera sur cinq ans et sera réalisé en partenariat avec le Ministère de l’Environnement de l’Ecologie et des Forêts (MEFF), au niveau national. En cinq ans, le MEFF et le FEM ambitionnent ainsi de mettre en place et de rendre opérationnel un « Observatoire intégré sur la Santé et l’Environnement et renforcement du cadre juridique et institutionnel pour une gestion saine des produits chimiques en Afrique» (CHEMOBS). Comme son nom l’indique, le projet sera mis en œuvre en Afrique. Neuf pays du continent africain sont concernés, à savoir : Madagascar, Ethiopie, Ghana, Gabon, Kenya, Mali, Sénégal, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.
Objectifs. L’information de la masse (mais aussi des décideurs) est capitale pour la gestion de problèmes qui touchent de près ou de loin à la santé publique et l’environnement. D’autant plus que la gestion de ces substances chimiques suscite un vif débat, autant du côté de l’opinion que de la communauté scientifique. Entre autres objectifs, le CHEMOBS vise ainsi à informer toutes les parties prenantes- allant des leaders sociopolitiques aux opérateurs économiques, en passant par les citoyens- sur la meilleure manière (notamment en termes de sécurité et de santé publique) de gérer les substances chimiques dangereuses et/ou radioactives. Pour le cas de Madagascar, la mise en place du CHEMOBS peut, dans une certaine mesure être considérée comme une mesure d’accompagnement par rapport à la mise en place prochaine d’un centre de stockage de déchets radioactifs.
Communication. Des travaux d’information efficaces et ciblées permettent en effet de réduire la panique et la psychose souvent stériles, mais aussi et surtout d’éviter l’ignorance et la rétention d’information qui sont souvent fatales. Un travail de communication, qui selon les concepteurs et les meneurs du projet, boostera la protection de la santé publique et de l’environnement, car il pourra renforcer les institutions nationales et régionales. En outre, le CHEMOBS projette également d’élaborer des stratégies et des plans d’action en adéquation avec les spécificités du contexte malgache. Des interventions prioritaires liées à la gestion des déchets et produits chimiques seront ainsi mises en œuvre dans le cadre du projet.
Luz Razafimbelo