C’est une pierre jetée dans le jardin de tous ceux qui dénoncent les « politiciens ». Les révélations de Transparency International sur le trafic de bois de rose confortent les déçus du comportement de toute cette classe politique qui a dirigé le pays, ces dernières années. Parmi eux, il y a ces candidats à l’élection présidentielle qui affirment vouloir développer le pays. Dorénavant, c’est un nouveau regard que l’on va porter sur ces dirigeants ayant malgré leurs dénégations, trempé dans ce trafic.
Dirigeants politiques : Tous dans le même sac
Le trafic de bois de rose peut être considéré comme un crime envers la population malgache. Le pillage éhonté de ce patrimoine écologique cause un tort irréparable à notre pays. Depuis le milieu des années 2000, des forêts entières sont dévastées et leur exportation enrichit des dirigeants sans scrupule. D’immenses fortunes ont été amassées sans que la Justice intervienne. Malgré les condamnations de la communauté internationale, le trafic a continué au su et au vu de tout le monde. Aujourd’hui, les noms des trois présidents qui se sont succédé au pouvoir ces dernières années, sont cités par Tansparency International. Ils sont candidats à l’élection présidentielle de 2018. Cela devrait interpeller tous les citoyens qui veulent des gouvernants à la moralité irréprochable. On attend de voir leur réaction s’ils sont mis sur la sellette par des journalistes inquisiteurs. On subodore que leur entourage va tout faire pour esquiver les questions embarrassantes. Jusqu’à présent, le problème du trafic de bois de rose n’a suscité aucune réaction de l’Etat. Une loi fut votée et un tribunal spécial a été mis en place, mais aucune peine n’a été prononcée. Le sujet va certainement être évoqué durant cette campagne électorale. On espère qu’il ne sera pas éludé par ces prétendants à la magistrature suprême se présentant comme des sauveurs de la nation.
Patrice RABE