
C’est une grande première. Réunir sur un même plateau des médias issus de plusieurs îles de l’Océan Indien, pour se mettre au parfum des réalités de la pêche maritime dans la zone, et des grands enjeux à défendre en matière de gouvernance des pêcheries, au bénéfice des pays concernés.
L’initiative est du projet SmartFish, mis en place afin de mettre en œuvre les stratégies régionales élaborées par la Commission de l’Océan Indien (COI), le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la communauté est-africaine (EAC) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour promouvoir les pêcheries responsables, le développement de l’aquaculture et du commerce du poisson et l’amélioration de la sécurité alimentaire. La contribution des médias, dans leur mission d’information, élargirait les possibilités de prise de décisions éclairées, avec à terme, le développement de la pêche durable.
Du vécu. C’est ainsi que le projet SmartFish organise depuis hier, à Mahajanga, la « Rencontre régionale des médias de l’Océan Indien », dans l’objectif de permettre aux journalistes de s’imprégner des réalités de la pêche de la région de l’Afrique orientale et australe de l’Océan Indien, zones d’intervention du projet, et de susciter encore plus l’intérêt des médias pour les problématiques et enjeux liés à la pêche. Des descentes sur le terrain permettront alors de constater de visu les réalités vécues par les producteurs de crabes des mangroves, du côté de Namakia, et par les inspecteurs de surveillance, lors d’une journée passée en mer, à bord d’un bateau de surveillance de pêche.
Domaines clés. Financé par l’Union Européenne, le projet SmartFish est mis en œuvre par la COI et en est actuellement au tout début de sa deuxième phase (2014-2017). Il intervient, au profit de 20 pays bénéficiaires, dans 5 domaines-clés, à savoir la gestion de la pêche, la bonne gouvernance, le suivi, le contrôle et la surveillance de pêcher, la promotion du commerce régional et la contribution à la sécurité alimentaire en réduisant les pertes post-capture et en diversifiant les moyens de subsistance.
Hanitra R.