Une élection « garante de la stabilité » et « modèle ». C’est à quoi s’aspire le CFM (Comité du « Fampihavanana Malagasy ») pour cette élection présidentielle anticipée. En effet et nonobstant le fait que l’on ait toujours cette attitude négativiste, une charte de bonne conduite et d’éthique pour les candidats est, actuellement, en gestation au niveau de ce comité. Le but d’après son président, Maka Alphonse, c’est, d’un côté, de « garder la stabilité dans le pays » et d’ « éviter », d’un autre côté, que « les élections soient, pour la énième fois, une nouvelle source de crises, de troubles ». Au niveau de la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante), un projet du genre a été initié dans le cadre de cette élection il y a deux ans, mais avorté. Dénommé « Code de bonne conduite des politiciens en période électorale », ce projet n’a pas bénéficié de l’adhésion desdits politiciens qui, pourtant, sont les premiers concernés par le processus électoral. Quoiqu’il en soit, le Cfm essaie, tant bien que mal, de faire aboutir cette charte. De surcroît, elle est armée de quelques principes directeurs, entre autres, la stabilité et la responsabilisation de tout un chacun à observer le déroulement du processus électoral, c’est-à-dire avant (maintenant), pendant et après le scrutin.
Améliorations. Après cette première étape, le Cfm se rendra auprès des 36 candidats pour présenter l’ossature de la charte. « Chacun va lire le contenu, et y apporter – dans un délai bien déterminé – les améliorations qu’il souhaite apporter », a informé Maka Alphonse, avant de poursuivre que « l’étape finale consistera en la validation de la charte à travers la signature des 36 candidats laquelle traduira leur engagement à effectuer l’élection dans la fraternité et la stabilité ». A priori, c’est une initiative louable, mais se dotera-t-elle, la charte, d’une force exécutoire ou contraignante ? Car, autrement, tous ces efforts seront vains tels les autres instruments comme la Feuille de Route et/ou les différents accords politiques divers. La liste est loin d’être exhaustive. Pour information, les membres du CFM sont, depuis avant-hier, en Afrique du Sud où ils sont invités – pour un partage et échange d’expériences – par l’organisation non-gouvernementale ITI (In Transformation Initiative), notoire dans la promotion de la paix, de la stabilité et de la démocratie.
Recueillis par Aina Bovel