« Personne ne trouve aucun avantage à créer et à pérenniser des troubles ». Ce sont les propos du président du Comité pour le « Fampihavanana Malagasy » ou CFM, Maka Alphonse, et de la responsable de la lutte contre la corruption et les mauvaises pratiques dans le cadre du projet Fandio, Faraniaina Ramarosaona, hier à Ampefiloha, lors du point de presse marquant la mise en place du comité paritaire pour la Charte de bonne conduite et d’intégrité des candidats pour une élection présidentielle apaisée ; c’est cette charte qui va régir, d’une manière générale, le comportement des candidats avant, pendant et après le scrutin. C’est, donc, cette charte qui va décrire ce que les candidats peuvent faire, ne peuvent pas faire, ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire. L’objectif étant d’organiser et de produire une élection garante de la stabilité. Ce, en fonction des principes phares qui accompagnent ladite charte, en l’occurrence, l’intégrité, l’impartialité, le respect du droit positif, le respect des droits fondamentaux et des libertés fondamentales.
Au vu et au su de tous. La journée d’hier a été dédiée à la déclaration d’urbi et d’orbi marquant l’ébauche de la mission. Dans les jours et semaines à venir, les membres de ce comité paritaire vont visiter les candidats un à un, et les inviter à apporter les modifications qu’ils souhaitent. Selon Maka Alphonse, le président du Cfm, le même comité n’a pas à les contraindre à signer la charte, mais fait appel au dévouement de chacun pour l’intérêt supérieur de la Nation. Néanmoins, et d’après les explications fournies par Faraniaina Ramarosaona du projet Fandio, « le comité paritaire effectuera un suivi relatif à la mise en œuvre effective de la charte », grâce à des alertes et veilles médiatiques sur la base d’informations vérifiées dans tout Madagascar. Aussi, seront-elles opérées, au préalable, les communications relatives à l’ossature de la charte. La dernière étape avant sa mise en œuvre consistera en la signature qui s’effectuera au vu et au su de tous. Par ailleurs, « nous allons publier la liste de ceux et de celles qui ont procédé à la signature, et une autre qui établira les noms de ceux et de celles qui ont refusé de signer », ajoute Faranianina Ramarosaona. Notons que le comité paritaire est composé, d’une part, de représentants du Cfm, de la Ceni, de la Cnidh (Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme), du Hcdded (Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de Droit), du Csi (Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité), du Bianco (Bureau Indépendant Anti-corruption) et du Samifin (Service des Renseignements Financiers), et d’autre part, de représentants du projet Fandio, entre autres, l’Ong Tolotsoa, Transparency International Initiative Madagascar, Justice et Paix et le mouvement Rohy.
Recueillis par Aina Bovel