L’audit international des listes électorales commence à partir d’aujourd’hui. C’est ce qu’a fait savoir le président de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), Hery Rakotomanana, hier à l’Hôtel Colbert, en marge de l’atelier axé sur le thème « Management et Observation des Elections » ; un atelier co-organisé par la Ceni, l’Ecf-Sadc (Forum des Commissions Electorales de la Sadc) et appuyé par la fondation politique allemande Friedrich-Ebert.
« Le représentant de l’OIF (ndlr : Organisation Internationale de la Francophonie) est dans nos murs. Je vais le rencontrer à 11h30 », a-t-il informé. Et lui de poursuivre que « l’audit international des listes électorales va commencer demain (ndlr : aujourd’hui) ». Effectivement, lors de l’atelier, le président de la Ceni était obligé de quitter la salle pour rejoindre son bureau à Alarobia. Jusqu’à maintenant, aucune information n’a filtré. Néanmoins, il est loisible de noter qu’aucune modification des listes électorales ne sera effectuée à l’issue de cet audit. La révision annuelle des listes électorales a lieu seulement entre le 1er décembre de l’année en cours et le 15 mai de l’année qui vient. C’est durant cette période que les citoyens fraîchement majeurs, ceux qui ont changé d’adresse ou la famille d’une personne décédée peuvent procéder à la mise à jour desdites listes. Quelle est donc l’opportunité d’opérer un audit international, si au final, on ne peut rien changer ? Nous rappelons, ici, ce que Hery Rakotomanana a avancé dans l’édition du 7 août dernier. Selon lui, « le but de l’audit est de constater l’état actuel des listes et de dissiper les suspicions de fraudes ».
Stabilité. Par ailleurs, la journée d’hier a été dédiée au partage d’expériences , conformément au thème, « Management et Observation de l’Election ». Après un survol des activités que la Ceni a d’ores et déjà entreprises jusqu’ici par le chef de service de la Communication et des Relations Publiques, Jemima Randrianarimanana, Hilda Modisane, la secrétaire exécutive de l’Ecf-Sadc a, pour sa part, a fait le point sur ce que fait concrètement l’Ecf-Sadc en Afrique australe. Soutenant intégralement la prise en charge du processus électoral par des organismes de gestion électorale, l’Ecf-Sadc n’est autre qu’une organisation régionale indépendante qui prône la promotion de la coopération entre les commissions électorales de cette région d’Afrique Australe et surtout de promouvoir les conditions sine qua non pour la tenue d’élections libres, crédibles et transparentes. Pour le président de la Ceni, Hery Rakotomanana, « et comme la présidentielle est irréversible, il est essentiel d’avoir quelques échanges d’expériences avec les autres commissions électorales ». Pour la Ceni, la Constitution qu’elle considère comme son « unique patron » prévoit l’organisation de la présidentielle tous les cinq ans sauf cas exceptionnels prévus aux articles 47 et 52. Il n’y a pas lieu, par conséquent, de reporter ou d’annuler le scrutin. Dans ce même ordre d’idée, Hery Rakotomanana a interpellé tous les acteurs concernés par le processus électoral à « faire régner la stabilité » laquelle selon lui « est le devoir de chacun ».
Recueillis par Aina Bovel