Pour les 36 candidats à l’élection présidentielle, l’heure est à la préparation la plus appropriée d’une campagne électorale qui sera décisive pour la suite de leur carrière politique. Les écueils dressés par ceux qui contestaient le processus électoral ont disparu. Force est donc restée à la loi. Maintenant, il faut respecter les règles. Les candidats doivent convaincre les électeurs de la manière la plus subtile possible, mais les moyens dont chacun dispose ne sont pas les mêmes. Cela pourrait s’avérer décisif durant cette campagne différente des années précédentes.
Campagne électorale : Le travail de persuasion commence véritablement
La précampagne électorale opérée par Andry Rajoelina et Hery R ajaonarimam-pianina n’a pas eu d’incidence directe sur l’opinion des citoyens. La communication faite a été très intense, mais les images de foule rassemblée durant les meetings n’ont finalement pas impressionné outre mesure les futurs électeurs. Des promesses ont été faites, mais elles n’ont pas été détaillées. La population n’en a presque rien retenu finalement. C’est maintenant qu’il va falloir détailler les projets de développement du pays. La stratégie élaborée par les équipes n’est pas encore tout à fait au point. Pour le moment, ceux qui avaient pris de l’avance ont décidé de ne plus se manifester. Andry Rajoelina est en France et il est en train de soigner son image internationale. Il prépare la sortie d’un livre. Hery Rajaonarimampianina, après sa démission de son poste de président, semble avoir pris du recul. Son entourage observe un silence embarrassé. Marc Ravalomanana, quant à lui, fait sa tournée en province sans faire un grand tapage médiatique. Ce sont les réseaux sociaux qui s’en font l’écho. Roland Ratsiraka a rassemblé une foule monstre à Toamasina ; Dama continue ses rencontres avec la population. Il privilégie le contact direct avec les électeurs. Ny Rado Rafalimanana n’est pas en reste. C’est maintenant que le travail de persuasion des candidats commence véritablement.
Patrice RABE
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