Le ministère central dispose de son personnel. Un principe qui n’échappe à personne et qui touche tous les départements ministériels, mais qui n’a pas été bien perçu par le personnel de l’hôpital Be Mahitsy suite à la lettre de nomination d’un nouveau médecin chef. En effet, le personnel a voulu s’exprimer sur la question hier à Mahitsy en voulant organiser une conférence de presse mais une convocation émanant du ministère de tutelle au nom des leaders aurait changé le programme selon une source auprès dudit hôpital. La source de faire savoir que: «le personnel voit mal la nouvelle. Quelques membres ont voulu faire savoir qu’ils voudraient avoir une autre personne que celle nommée par le ministère de tutelle». Interrogé sur la question, le Dr Abel Ranaivoson, médecin chef sortant auprès dudit hôpital s’explique:«j’ai présenté la lettre de nomination du nouveau médecin chef aux membres du personnel lors d’une réunion avant hier. Le personnel m’a fait part de leur volonté de s’exprimer sur la question et je leur ai fait savoir que, par le principe de la liberté d’expression, ils peuvent faire savoir leur opinion mais en s’en tenant aux lois et réglementations». Le médecin chef sortant toutefois de noter que: «le personnel n’a à aucun moment fait entendre vouloir garder l’ancien médecin chef. Les membres du personnel veulent juste une autre personne à la tête de l’hôpital. Autre que celle nommée».
Interne. La familiarité engendre le mépris. Un adage qui semble être vérifié dans l’affaire de l’hôpital de Mahitsy. En effet, le nouveau médecin chef qui vient d’être nommé serait, selon les dires de notre source «le chef du service Accupuncture auprès de l’hôpital. Le fait que la personne ait travaillé auprès de l’hôpital depuis près de vingt ans a provoqué la réaction des membres du personnel. Ces derniers se disant peut-être savoir comment la personne fonctionne et quelles sont ses faiblesses en terme de management et de leadership». Pour l’heure, aucune information sur la suite de l’affaire n’a été publiée par les concernés. Ce qui est sûr c’est que dans le domaine de la santé publique, les réactions du genre à ne pas accepter une nouvelle nomination sont monnaie courante.
José Belalahy