
Le SeIM ( Sendika Ivondronan’ny Mpanabe), formation syndicale rassemblant des syndicats des enseignants issus des 22 régions de Madagascar, s’est constituée officiellement le jeudi 13 septembre dernier. Ses représentants (208 au total) ont tenu une conférence de presse hier au restaurant « Le Pavé » Antaninarenina, pour communiquer leur vision et leur(s) visée(s).
Intérêt public. Le SeIM entend en effet œuvrer pour la dépolitisation du mouvement syndical des enseignants malgaches ; pour que la recherche de l’intérêt public soit vraiment la priorité. Leur président, Rakotoson Guy Marcellin, de rajouter : « La politisation et la recherche d’intérêt personnel sont à l’origine de scissions et de manipulations qui concourent non seulement à la détérioration de nos conditions de travail, mais aussi et surtout à une crise de l’apprentissage, qui compromet le développement du pays au long terme. Nous envisageons ainsi de faire un lobby au niveau du ministère de tutelle pour voir, ensemble, comment éradiquer la politisation des mouvements syndicaux pour davantage privilégier l’amélioration des conditions de travail et les qualifications des enseignants malgaches, pour que les enfants malgaches jouissent d’une bonne éducation et ne soient plus victimes de crise de l’apprentissage. » La visée est noble certes, mais vu le contexte actuel, le combat n’est pas gagné d’avance. Le SeIM semble être conscient, qu’il ne s’agit pas d’un projet social onirique, mais bien d’un processus difficile, qu’il importe de commencer dès maintenant.
Plan sectoriel de l’Education. En marge de la conférence de presse d’hier, le PSE a été aussi abordé. Le SeIM reconnaît que ce projet ambitieux comporte des volets très positifs, voire prometteurs pour le système éducatif malgache. Toutefois, M. Rakotoson, a souligné que des améliorations peuvent être apportées et le « calendrier de mise en œuvre » revu, ceci pour éviter la hâte et apporter les contextualisations indispensables. En effet, il a relevé que les disparités qui existent en matière d’éducation, suivant la géographie par exemple (l’éducation en zone urbaine et en milieu rural, présentant dans la réalité des disparités/voire des contradictions énormes) gagnent à être plus considérées, analysées et gérées, avant d’enclencher la vitesse supérieure : l’uniformisation aux fins d’une meilleure inclusion.
Luz Razafimbelo