Alors que jusqu’à présent, la campagne électorale se déroulait tout à fait normalement, sans véritables incidents, les premiers dérapages sont survenus le week-end dernier. Les réseaux sociaux se sont faits l’écho de la polémique survenue après la mise en pâture des jeunes étudiants malgaches de Sciences Po. Certes, ces derniers ont porté la contradiction à Andry Rajoelina, mais la réaction de l’entourage du candidat a été disproportionnée. Et elle dessert celui qui souhaite accéder à la magistrature suprême.
Premier incident de : campagne électorale
La polémique a été circonscrite aux réseaux sociaux, mais la réprobation s’est exprimée massivement .Elle est venue de tous bords car les termes utilisés pour qualifier ces jeunes contestataires étaient outranciers. Les qualifier de « fossoyeurs de la république » a fait bondir les personnes peu enclines d’habitude à manifester leur émotion. C’est l’exercice de la démocratie avec son lot de contradicteurs auquel le candidat n°13 a été confronté à cette occasion, et la manière dont son entourage a réagi a eu l’effet contraire à celui escompté. Jusqu’à présent, il n’y avait pas eu de dérapage et on louait le ton utilisé par les protagonistes. Mais voilà le premier accroc dans cette campagne électorale qu’on veut exemplaire. Ce premier écart devrait faire réfléchir tout le monde car il dessert celui qui en est responsable. Il s’agit du premier accroc dans la machine bien huilée d’Andry Rajoelina. Son équipe s’est d’ailleurs bien reprise puisque sa rencontre avec des membres de la diaspora s’est bien passée. Il va bientôt faire la promotion de son livre et on attend avec intérêt le contenu de l’ouvrage. Sa campagne va continuer sur le territoire national. Un grand show avec les jeunes est prévu le 29 septembre prochain. Il reste à savoir si ce qui s’est passé ce week-end n’est qu’un incident fâcheux qui sera vite oublié ou qu’il continuera à marquer les esprits.
Patrice RABE