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samedi, juillet 19, 2025
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Portrait : Fabrice Guerra Tsiassa, un peintre traditionnaliste

Fabrice Guerra un peintre visionnaire.

Il est fan de François Boucher, Tiziano Vecellio, et de John Constable. Un personnage persévérant et acharné, la vie n’était pas un cadeau pour ce Saint- Marien qui a trouvé son bonheur en peignant.  Avec une technique picturale atypique de la côte Est de Madagascar,

immense est le talent qu’il porte en lui.

Peu de personnes sont nées avec un don de toucher instantanément le cœur des gens grâce à leurs talents. Il a peint presque plus de 500 tableaux. «Je n’ai pas besoin de calme pour avoir de l’inspiration, tout ce qui  se passe autour de moi me suffit» avance Tsiassa Guerra Fabrice. Le troisième art est une passion pour Guerra Fabrice. Il se sent à l’aise en peignant.  La peinture est une vocation pour ce jeune homme qui a commencé comme dessinateur de plaque publicitaire à Toamasina. Autodidacte, Fabrice Tsiassa Guerra trouve son inspiration grâce à son aviateur de père qui dessine des portraits des Saints à ses heures perdues. « Chaque fois que mon père ne travaillait pas, il me faisait des dessins religieux ».  À 15ans il trace son premier portrait. «Une mère de famille m’a proposé de faire le portrait de son fils. Je l’ai fait, sa mère était très contente, le petit était très ému, et j’étais fier de mon travail». Dès lors, Guerra se penche sur le dessin. Par ailleurs, il aime détailler les traits de visage des personnes qu’il dessine.  Au début, il calquait les bandes dessinées malgaches telles que « Benandro », « Koditra », « Belamonty ». Après avoir peint avec  des gouaches, en  1999, il brosse son premier tableau. «Je lisais beaucoup pour renforcer ma connaissance».

Tableau de Fabrice Guerra.

Style trouvé. Né le dimanche 3 juillet 1981 à Toamasina, Tsiassa Guerra Fabrice est un jeune homme qui a su exprimer ses humeurs sur une toile. Courageux, son principe est la patience. Une des qualités que les jeunes de nos jours n’en ont pas. Indépendant dès son jeune âge, il vend ses œuvres, pour payer ses frais de scolarité. Après ses études au lycée, il travaille dans une société de réfrigération, et prend des cours d’informatique. Cependant, il continue à brosser quelques ébauches de tableaux. Il franchit les étapes avec bravoure. L’année 2002 est une période sombre pour Madagascar en général et Toamasina en particulier. Une époque mouvementée par la crise. C’est à cette époque que Guerra trouve son style. En effet, pour lui, la peinture est un moyen pour exprimer sa  tristesse. Mélancolique, il peint son énième tableau, un pied gauche incliné qui écrase une planche à clous. Exposé à Toamasina, le tableau a touché le cœur de  bon nombre de visiteurs. La peinture lui permet de se nourrir par la symbiose de deux thèmes à savoir son engagement personnel qui reflète dans son art et l’aspect commercial pour les amateurs de tableaux, pour en faire une décoration de leur maison.

Une rencontre fructueuse. En 2010 il tombe sur une offre pour les intéressés par l’art. Après avoir rencontré la jeune Monia Gaston, lors d’une exposition à Toamasina, il fait la connaissance d’un peintre bien connu dans le milieu, Nonoh Ramaro. Convaincu du talent du jeune homme, et animé  par la même passion, ce dernier entretient une relation amicale avec lui. Guerra le considère alors comme un grand frère. «Pour moi, Nonoh Ramaro est un grand peintre, je l’admire beaucoup et c’est comme un grand frère d’art. On est toujours en contact jusqu’à présent» affirme le jeune artiste.

Traditionaliste. Comme presque tous les peintres malgaches, Guerra est avant tout un peintre paysagiste, mais au fil du temps, et avec l’âge, il est convaincu que la tradition est une identité qu’il faut mettre en valeur dans ses œuvres. Originaire de Sainte- Marie et résidant à Toamasina, il présente la culture de l’Est de la Grande Ile dans ses tableaux. La banane qui est un produit particulier dans la région, le « Ravinala », qu’il qualifie comme «la mère de la forêt», lémurien un animal symbolique de Madagascar, et la baleine un mammifère marin qui attire  les touristes à Sainte-Marie. Il illustre dans ses arts le mode vestimentaire traditionnel Betsimisaraka. La plupart de ses toiles relatent la vie quotidienne à la campagne. « Mon prochain projet se portera sur notre  « Ambanivolo». Farouche  protecteur de l’environnement, Guerra ne cache pas son inquiétude à propos de la surexploitation de la forêt dans la région Est de Madagascar.

Iss Heridiny

 

 

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