La peste est maintenant une réalité que l’on ne doit pas prendre à la légère. Les autorités sanitaires en sont d’ailleurs parfaitement conscientes et ont pris immédiatement les mesures qui s’imposent. C’est la négligence coupable du régime précédent qui avait causé la propagation de l’épidémie. On peut dire avec les responsables ; « Plus jamais ça : », mais l’expérience du passé nous incite à ne pas relâcher les efforts faits pour empêcher la propagation de la maladie.
Peste : les autorités sanitaires sur le qui-vive
Quatre morts et 16 cas confirmés. La peste est une réalité et il ne faut pas se voiler la face. Les autorités sanitaires ont retenu les leçons de l’année dernière et elles ont bien décidé de prendre toutes les précautions. Des dispositions ont été prises en amont et du matériel a tout de suite été mis à disposition dans tous les centres pour traiter les cas douteux. Les passagers des autocars sont surveillés de très près pour empêcher la propagation du fléau. Les dépôts des ordures et les quartiers insalubres sont tout de suite désinfectés par des équipes du ministère de la Santé. Il n’y a cependant pas eu de message d’alerte lancé par l’OMS qui suit la situation avec attention. Les risques en cette période ne devraient pas être plus graves que d’habitude car la peste n’a jamais été éradiquée à Madagascar. Mais il faut faire preuve de vigilance pour stopper net sa propagation. On n’est qu’au début de la saison pesteuse et il est indispensable d’utiliser tous les moyens de prévention. Les chiffres publiés actuellement ne doivent donc pas provoquer d’inquiétude car ils sont normaux. Dans les circonstances actuelles, on ne peut que suivre avec beaucoup de vigilance la situation. C’est l’année de l’élection présidentielle et il serait particulièrement grave de voir le fléau perturber le processus électoral. Sans être alarmistes, les mauvais esprits pourraient déjà imaginer la mise en place de l’interdiction de rassemblement et par là même, empêcher les opérations de vote. Mais on n’en est pas bien sûr encore là.
Patrice RABE