
Les 36 candidats à l’élection présidentielle sont invités à signer une Charte de bonne conduite le 03 octobre prochain.
Une Charte de 30 points et qui lie ses signataires avant, pendant et après le scrutin. Cette « Charte de bonne conduite et d’intégrité des candidats pour une élection présidentielle apaisée » sera signée publiquement et officiellement le 03 octobre prochain. « Nous publierons les noms des candidats qui ne signent pas cette Charte. », prévient le président du CFM (Conseil du Fampihavanana Malagasy) Maka Alphonse. Si tous les 30 points de la Charte sont respectés, on aura une élection libre, transparente, juste, crédible, démocratique et acceptée par tous. La Charte interdit durant la campagne électorale « les dépenses ostentatoires, abusives et déplacées au mépris de la pauvreté ambiantes » des Malgaches. Elle s’oppose également au recrutement et au recours aux gros bras et aux milices durant la campagne électorale « pour créer des troubles ».
Verdict des urnes. La Charte de bonne conduite et d’intégrité des candidats pour une élection présidentielle apaisée veut gérer la situation postélectorale. Raison pour laquelle, elle interdit en son 21 toute publication ou proclamation des résultats issus de sources non officielles, afin de préserver un climat d’apaisement. Toute tentative d’auto-proclamation sera donc condamnée. La Charte oblige également les candidats à respecter le verdict des urnes. A ce propos, les candidats à l’élection du 07 novembre se préparent déjà à combattre les éventuelles fraudes électorales. Certains d’entre eux se dotent actuellement des Q.G hyper-équipée qui leur permettraient de surveiller et de contrôler les opérations électorales. D’autres dotent des téléphones portables leurs représentants au niveau des bureaux de vote. Cette stratégie leur permettra de transmettre immédiatement aux Q.G de leurs candidats les résultats issus des dépouillements des voix. Une manière de faire comprendre que les fraudes électorales seraient impossibles cette fois-ci.
Neutralité et impartialité. Le Point 26 de la Charte de bonne conduite et d’intégrité des candidats pour une élection apaisée prévoit aussi que les candidats insatisfaits ne peuvent que recourir aux juridictions compétentes pour tout contentieux et autres contestations. A propos de ces juridictions compétentes, il n’y a que la HCC qui est habilitée selon l’article 116 de la Constitution à « statuer sur les contentieux des opérations de référendum, de l’élection du président de la République et des élections des députés et sénateurs ; et à proclamer le résultat officiel des élections présidentielles, législatives et des consultations par référendum ». Si tous les 30 Points de la Charte sont donc respectés, cela ne servira à rien si la HCC ne fait pas son travail comme il faut. Bon nombre d’observateurs s’interrogent sur la neutralité et l’impartialité de l’actuelle Haute Cour Constitutionnelle, suite aux décisions et avis qu’elle a rendus ces derniers temps. En tout cas, les inquiétudes subsistent. Et si après Ramtane Lamamra de l’Union africaine, Aboulaye Bathily des Nations unies se trouvent actuellement dans nos murs, c’est pour évaluer les risques et examiner les hypothèses.
R. Eugène