Malgré les efforts des concessionnaires, tout dépend encore de la volonté de l’Etat.
Les projets relatifs à l’importation de nouveaux minibus à Tana connaissent un arrêt. Force est de constater que l’échantillon qui devait arriver à Tana la semaine dernière suite à la promesse du président de l’UCTU, Bernardin… n’est toujours pas aperçu roder dans les parages. A ce sujet, il a donné comme explication : «Ce véhicule est déjà arrivé au port de Toamasina, mais c’est son dédouanement qui l’empêche encore d’arriver à Tana. En fait, le problème est surtout lié à la TVA qui s’annonce un peu trop chère. Nous sommes sur le point de chercher une solution». Ainsi, tous les autres qui devraient débarquer risquent tous de connaître le même sort. En fait, si d’autres sources ont annoncé qu’une trentaine de véhicules sont déjà arrivés au port de Toamasina, ce numéro un de l’UCTU précise que c’est encore l’échantillon qui y est. Les autres sont encore à importer du Japon quand le problème sera résolu, ou s’il va l’être.
Deux projets. En vérité, ce projet relatif à l’importation de nouveaux minibus existe en deux versions, dont la première était celle de l’époque de la Transition (option A : importer des minibus de marque « Iutong » venant de la Chine), et la deuxième est celle des opérateurs privés (option B : introduire des véhicules transporteurs en commun de marque « Isuzu » venant du Japon). «Ce dernier n’a aucun lien avec l’Etat », précise Bernardin… C’est celui qui a un échantillon bloqué au port de Toamasina. Mais pour en revenir à l’option A, ce dernier de souligner : «A cette époque, l’actuel Président de la République était encore Ministre des Finances et du Budget. Donc, il connaissait très bien le projet. D’ailleurs, c’est lui-même qui avait fait le choix des véhicules. De notre coté, nous avons déjà envoyé un dossier complet à l’Autorité de la Transition. Ainsi, on croyait que tout irait très bien. Mais en vain. Donc, on attend». Et c’est en voulant se fixer le même objectif que les concessionnaires entre eux même (surtout l’UCTU) avec l’appui des bailleurs de fonds locaux ont créé l’option B. Mais le fait est que le problème de dédouanement risque également de le faire tomber à l’eau. Ce, car rien qu’avec l’échantillon, il y a déjà une complication. En attendant, Bernardin … de souligner : «Que ce soit option A ou option B, elles devraient avoir le même droit de détaxation. Donc il ne reste plus que la volonté de l’Etat étant donné que le projet est à 75% réalisé». En tout cas, ce dernier de dire que même si la 2e option venait d’être réalisée, elle est encore loin d’atteindre l’effectif des anciens véhicules transporteurs de Tana qui est à 2 300. « Pour le moment, seul 50% de leur nombre a été atteint », conclut-il.
Arnaud R