Le Lensois Arsène Malabary est arrivé à Mahajanga pour donner un coup de main à l’encadrement de l’équipe nationale. Une mission qu’il veut prendre très à coeur mais qui ne l’a pas pour autant empêché de s’exprimer sur la fameuse pelouse synthétique à Tana.
Midi Madagasikara : A la veille du match contre l’Ouganda, êtes-vous optimiste pour le match et même pour le football malgache dans son ensemble ?
Arsène Malabary : »On sent bien que la volonté est là même si je trouve encore dommage que la Fédération est la seule à s’impliquer dans ce qu’on appelle relance du football. Ceci dit et pour revenir aux Barea, je trouve que le groupe est truffé de talent et je pense qu’on a de bonnes chances de franchir cette première étape. Mais s’il y a une chose qui me préoccupe, c’est de voir qu’on fait la fine bouche devant l’offre du projet goal de mettre une pelouse synthétique à Tana. Je dis bien à Tana car j’estime qu’on peut garder le stade de Mahamasina tel qu’il est car à mon avis, on peut y planter une belle pelouse si on prend la peine de rationnaliser son utilisation.
Par rapport à Strasbourg et Marseille, le climat à Tana n’est pas aussi dur et avec un peu de la volonté, on peut avoir une pelouse de Mahamasina aussi belle que celle du Camp Nou ou de Munich si on ne l’utilise au maximum que 2 heures par semaine.
En amont, il faut construire une pelouse synthétique à Tana avec une tribune de 5000 à 8000 places pour les matches de la Ligue et même des rencontres au niveau national et qui serait utilisable 24/24h pour les clubs de Tana dont le nombre avoisine la centaine.
Je trouve que ce serait une grossière erreur de priver la capitale d’une pelouse synthétique car toutes les grandes nations du football sont passées par là. »
Midi : Justement quelles sont les qualités tirées de la pratique du football sur un terrain synthétique ?
Malabary : « Ce genre de terrain permet de rendre le jeu plus fluide et réduit au minimun les marges d’erreurs sur les contrôles. Un joueur qui s’entraîne sur cette surface a donc plus de chances d’améliorer ses techniques individuelles que celui qui évolue sur un terrain plutôt bosselé. »
Midi : Pour revenir aux Barea, et comme vous avez été pour beaucoup dans le recrutement de Bolida à Lens, vous pensez que d’autres joueurs des Barea peuvent lui emboîter le pas ?
Malabary : « C’est presque une certitude surtout si on parvient à se qualifier jusque dans la phase finale au Maroc. Là même où tous les recruteurs des grands clubs se donnent rendez-vous pour dénicher l’oiseau rare. Et dans le groupe, il y a des jeunes prometteurs tels Fabrice, Rinho, Dina, Michael, Toby et j’en passe par les jeunes qui affichent une forme étincelante. »
Propos recueillis par Clément RABARY