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mardi, juillet 1, 2025
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Filière bovine : Le projet Bovima opérationnel en septembre 2019

BOVIMA mettra en place un abattoir aux normes internationales

La Société Financière Internationale figure parmi les grands bailleurs de fonds du secteur privé à Madagascar et en Afrique subsaharienne

C’est parti pour la relance de la filière zébu à Madagascar. En décembre 2017, la Société Financière Internationale a décidé de financer le projet BOVIMA (Bonne Viande de Madagascar) du groupe SMTP. Actuellement le projet avance à grand pas.

Projet intégré

 « Les travaux de construction  du  site  sont en cours et nous serons probablement opérationnels en septembre 2019 » explique Danil Ismaêl  PDG du groupe SMTP. Des experts de la Banque Mondiale suivent le projet.  Situé à Tolagnaro, le projet Bovima est une véritable révolution dans la filière  de l’élevage bovin  à Madagascar. Et ce, après une dégringolade puisque si le pays avait compté 23 millions de têtes de zébu dans les années 80, on n’en enregistre actuellement qu’environ six millions. Financé à hauteur de sept millions USD,  BOVIMA est un projet intégré, puisqu’il concerne l’élevage, l’abattage, le traitement, ainsi que la vente locale et l’exportation de la viande de zébu.  Le parc d’engraissement de BOVIMA s’approvisionnera en zébus et en aliments pour animaux auprès des éleveurs et des agriculteurs locaux. Avec ce que cela suppose de création d’emplois et d’activités connexes. BOVIMA envisage de produire de la viande de zébus pour le marché national et international, notamment en direction des Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, où la demande explose.

Population locale. Le projet a par ailleurs le mérite d’impliquer la population locale. Les zébus seront achetés auprès des agriculteurs locaux. Il en sera de même des 90.000 à 120.000 tonnes d’alimentation animale dont aura besoin  le parc d’engraissement. BOVIMA collaborera avec pas moins de 120.000 agriculteurs. La stratégie de BoViMa contribuera à formaliser la filière de l’élevage à Madagascar et à renforcer la sécurité alimentaire, tout en approvisionnant les marchés locaux en abats riches en protéines. L’entreprise entend également développer un système d’énergie renouvelable alimenté au biogaz, à l’éolien et au solaire, dans le but de devenir autosuffisante cinq ans après le démarrage de la production, en  septembre 2019.

Engagement. BOVIMA constitue un bel exemple de l’engagement de la Société Financière Internationale pour le développement du secteur privé en Afrique. On rappelle sur ce point qu’au titre de l’exercice fiscal 2018, la SFI, qui est une  filiale du groupe Banque mondiale, a investi sur le long terme en Afrique subsaharienne un montant de 6,2 milliards de dollars. Ce montant qui représente quasiment le double de ce que l’institution a investi un an plus tôt dans la région, comprend 1,5 milliard de dollars de ressources propres pour des financements à long terme et 4,7 milliards de dollars de mobilisation auprès d’investisseurs tiers, a ajouté la SFI. Ces investissements portent sur des projets dans les infrastructures et ressources naturelles (3,5 milliards de dollars), l’industrie manufacturière, l’agrobusiness et les services (1,2 milliard de dollars). «La stratégie de la SFI vise à mobiliser des capitaux privés à plus grande échelle pour s’engager plus, particulièrement dans les pays fragiles et ceux à faible revenu», a  déclaré sur ce point, le vice-président de la SFI pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Sérgio Pimenta. Selon lui, la SFI développe également «de nouveaux outils pour réduire les risques commerciaux et attirer plus d’investisseurs». Le financement de la SFI concerne également  quelque 2,9 millions de prêts accordés à des micro-entreprises.  Les projets financés par la SFI  ont  permis à près de 32 millions de personnes en Afrique, d’avoir accès à l’électricité et 2,5 millions à l’eau potable, mais aussi aux institutions financières clientes de la SFI d’accorder plus de 2,9 millions de prêts à des micro-entreprises et des PME. De même, les projets soutenus par la SFI ont bénéficié à plus d’un million d’agriculteurs et 1,4 million de personnes pour le volet accès aux soins de santé.

R.Edmond.

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