La déclaration de la candidate à l’élection présidentielle Fanirisoa Ernaivo, avant-hier, à Mahamasina, a soulevé des vagues de contestations et d’indignations. Des dispositions ont été même prises à son encontre. A cet effet, le ministère de la Justice suite à la décision n°56/2018, en son article premier stipule qu’« en application des dispositions de l’article 60 du statut de la Magistrature, Madame Fanirisoa Ernaivo, magistrat IM 318.893, 3e grade 2e échelon, Substitut du Procureur de la République près le TPI d’Antananarivo est suspendue de ses fonctions jusqu’à la décision définitive sur l’action disciplinaire la concernant. Elle n’a droit à aucune rémunération à l’exception des avantages familiaux ». Et en son article 2 « la situation de ce magistrat doit être réglée dans un délai de 6 mois à compter de la date de décision de suspension ». Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) a également déclaré « condamnant catégoriquement les propos déplacés à l’encontre de la valeur et la culture malgache, des droits de l’Homme et du code de déontologie des magistrats ». La CNIDH a aussi réagi, sur ce qu’elle qualifie d’« injures, invectives et malédictions proférées par une candidate avant-hier, à Mahamasina, à l’endroit de la police nationale». Par ailleurs, de son côté le ministère de la Sécurité publique a décidé de porter plainte contre Fanirisoa Ernaivo.
Recueillis par Dominique R.