Il y a un début à tout. Après avoir régné sans partage, le Comité Olympique Malgache subit son tout premier revers quand le Ministère de la Jeunesse et des Sports n’a pas financé la participation de quatre haltérophiles au Mondial de Turkménistan du 1er au 10 novembre.
Vania Ravololoniaina (-64 kg), Rozina Randafison (-45 kg), Sitrakiniaina Randrianandrasana et Eric Andriatsitohaina (-55 kg) n’ont pas pu bénéficier de l’aide de l’Etat pour le Mondial de Turkménistan et restent à quai.
Pour la première fois, le ministère de la Jeunesse et des Sports a dit non à Siteny Randrianasoloniako et sa bande et ce, depuis plusieurs années. Le président du COM se comportait comme un ministre bis allant jusqu’à changer comme c’était le cas dernièrement aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires, le nom de l’athlète engagé.
Mainmise. Et comme à chaque fois qu’un de ses amis membres du Comité Olympique s’engage dans une quelconque compétition internationale, il force Ambohijatovo à trouver le financement nécessaire.
Inutile de rajouter que Siteny Randrianasoloniako a la mainmise sur la composition des délégations participant aux Jeux Olympiques ,à l’exception des disciplines qui bénéficient d’une wild card notamment la natation et l’athlétisme.
Tous les présidents qui gravitent autour de lui font partie intégrante de chaque délégation internationale au même titre que la Directrice du Sport fédéral, Rosa Rakotozafy, qui a été de tous les derniers rendez-vous olympiques.
Boxe, le parent pauvre. C’est peut-être de bonne guerre s’il y avait un minimum de discernement comme quoi on devait accorder la priorité à tous les athlètes dont les performances visent une qualification olympique pour ne citer que la boxe laissée à l’abandon car le président Herimamy ne fait pas partie de ce singulier cercle d’amis. Il est pourtant clair que mise à part la pétanque, la boxe a toutes les chances d’arracher une qualification directe pour peu qu’on lui donne dès aujourd’hui les moyens de ses ambitions.
Et si le rugby traverse aujourd’hui une très mauvaise passe, c’est bien parce que le COM soutient mordicus Marcel Rakotomalala pourtant contesté par la Ligue Analamanga qui représente l’écrasante majorité de l’ovale à Madagascar.
Comme le MJS a désormais toutes les cartes en main pour bien faire et œuvrer dans le sens d’un vrai développement, on s’attend à un changement de la part du ministre Faratiana Tsihoara qui, par ses origines et cette solidarité entre des gens du Deep South, aurait accepté une collaboration avec Siteny Randrianasoloniako mais il ne l’a pas fait. Et cela promet…
Clément RABARY