
Le jardin d’Andohalo a été animé en voltiges, en musique et en danse par la clôture du festival d’Art Urbain de l’Is’art Galerie samedi. Il y a eu des moments mémorables.
L’Is’art Galerie peut être satisfait de son festival d’Art Urbain qui s’est clôturé samedi après- midi sur les hauteurs de la capitale, dans le jardin d’Andohalo. Joli cadre, une scène placée dans un espace vert presque bucolique, une météo clémente et des artistes de plusieurs disciplines. Côté public, ce sont les mêmes têtes qu’on retrouve lors des soirées à l’Is’Art Galerie Ampasanimalo qu’on a retrouvées sur les lieux. Une ambiance conviviale de fête de quartier en somme. Le programme a été lancé vers 15 h par le maître des cérémonies, Tax, membre du groupe Da Hopp et porte- parole de l’Is’Art Galerie.
Après les discours d’ouverture, place au spectacle. Les membres de « Parkour Mada » ont offert au public des voltiges en tout genre et des sauts assez risqués au- dessus des spectateurs. De quoi faire déjà chauffé l’ambiance. Ensuite, ce sont les percussionnistes de « Randramita Percussion » qui ont pris le relais. La particularité de cette formation, c’est qu’elle est composée de femmes. L’un des moments forts de cet après- midi a été la prestation de Do B, le « beatboxer ». Son savoir- faire et ses performances s’améliorent toujours, parce qu’il a été accompagné de chorégraphes durant une de ses sessions. Et le résultat a été bluffant.
Anti establishment. Depuis quelque temps, l’Is’art Galerie se veut être une plateforme d’expression de toutes les tendances. Il y a quelques mois, l’endroit a accueilli le sulfureux Kemy Seba. Pour cette édition du festival d’Art Urbain à Andohalo, les organisateurs ont invité le rappeur congolais, Martial Pa Nucci. Un rappeur controversé dans son pays natal, qui a « dû s’exiler au Burkina Faso pour être en sécurité », affirme Tax. Ces mots n’y vont pas par quatre chemins sur scène. Fustigeant l’élite africaine qui collabore avec les colons, sur le dos de la masse africaine. Un genre de message, certes révolutionnaires, mais qui plairait encore mieux aux partisans du diviser pour mieux régner.
Le tour de scène de la jeune chanteuse Fifih et son aversion pour les distinctions entre « Andriana et Makoa » comme elle le dit, a ouvert les séries de concert. Décidément, les furieux du, et contre, le système, il n’en manque pas dans cette édition du festival d’Art Urbain de l’Is’Art Galerie.
Maminirina Rado