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vendredi, juillet 11, 2025
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Ambohitsaina Conférence : Première Guerre mondiale, une histoire indélébile

Les « poilus », les « gueules-cassées », sont des surnoms que portent les victimes de la Première Guerre mondiale. Sans parler des 40 000 hommes mobilisés, cette guerre a une répercussion dans la Grande Île.

Une conférence enrichissante. La conférence était organisée par la Mention Histoire à l’amphi 10 à Ambohitsaina hier, concernant la participation de Madagascar à la Première Guerre mondiale. Cette conférence a été animée par Lucile Rabearimanana, professeure spécialiste de l’histoire du temps présent, et le général Ramihone Andriamisa, un enseignant en science politique. Lors de son intervention, Madame la Professeure a mis l’accent sur le rôle des tirailleurs malgaches au front durant les quatre ans de conflit et ses conséquences dans le pays. Tous les Malgaches des quatre coins de l’île sont concernés. « Les Malgaches ont un passé commun » a-t-elle affirmé. Quand au général Ramihone Andriamisa, il a insisté sur la politique mémorielle. Selon lui, cette politique favorise la reconnaissance du passé. « La commémoration est un instrument qui forme une nation » rajoute-t-il. Néanmoins, les deux intervenants sont convaincus que la politique publique à Madagascar a une défaillance. Il faudra alors établir une stratégie afin que la génération future connaisse le passé de leur pays. Cependant, la Première Guerre mondiale reste une des périodes passionnelles de l’histoire coloniale malgache.

La mémoire numérique. On a pu voir au cours de ce centenaire que certains jeunes se sentent concerner, notamment les descendants des anciens combattants qui sont allés à la rencontre de leurs ancêtres à travers les expositions de photos. Cela vient surtout des générations suivantes, les petits-enfants et les arrière-petits-enfants qui ont voulu en savoir plus sur ce qu’ont vécu leurs aïeux. Une évolution est constatée dans la façon d’entretenir le souvenir des deux conflits mondiaux ces dernières années, notamment à l’occasion des commémorations actuelles par rapport à il y a trente ans. En effet, la nouvelle génération prend en main la mémoire et elle a plus de facilité pour découvrir le passé grâce aux archives physiques et numériques. Si pendant des années, les concernés n’ont fait que des simples cérémonies, aujourd’hui les jeunes essaient de raconter l’évènement différemment en faisant des expositions ou en organisant des conférences, voire des projets artistiques en lisant les lettres des combattants de l’époque. Il y a donc un besoin de renouveler les mémoires pour amener l’auditoire à s’y intéresser.

La puissance du témoignage oral disparaît. Puisque les témoins du premier conflit mondial ne sont plus, les jeunes sont obligés de se contenter de visionner sur internet les films documentaires. Toutefois, les vétérans ne cachent pas leur inquiétude quand ils rapportent aux jeunes le message et l’émotion qui passent directement à ceux qui les écoutent.  Il va falloir alors se renouveler dans les prochaines années. D’ailleurs, les jeunes historiens malgaches cherchent un nouveau format afin d’intéresser les citoyens.

Iss Heridiny

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