
Dans le rapport préliminaire de sa mission d’observation électorale, l’Union européenne fait constater des infractions commises lors des meetings de certains candidats durant la campagne électorale. Parmi ces infractions figurent l’utilisation des véhicules de l’Etat, la participation d’agents publics et membres de l’Administration étatique, aux événements de campagne et la distribution d’argent aux électeurs. D’après ce rapport, la distribution d’argent a été observée lors de la campagne du candidat Andry Rajoelina à Antsiranana I le 8 octobre, à Sambava centre le 10 octobre, à Fort-Dauphin le 19 octobre, à Ampasimazava (Toamasina I) le 21 octobre, à Fénérive Est le 23 octobre, à Mahamasina le 27 octobre, à Morondava centre le 27 octobre et à Vangaindrano le 30 octobre. Quant au candidat Hery Rajaonarimampianina, l’Union européenne a découvert des cas de distribution d’argent lors de ses meetings à Analavory le 9 octobre, à Marovoay le 23 octobre, à Morondava le 24 octobre, à Sambava Centre et Ambarimihambana respectivement le 27 octobre et le 02 novembre.
Lourdes peines. La mission d’observation électorale de l’UE est allée jusqu’à donner des précisions sur ces cas de distribution d’argent. Elle a soulevé que pour le compte du candidat Hery Rajaonarimampianina, un ex-député a offert à Fort-Dauphin une enveloppe de 200.000 Ar à un chef de Fokontany. Toujours selon le rapport des observateurs électoraux de l’Union européenne, une somme de 12 millions d’ariary a été offerte, le 26 octobre à Farafangana, au Roi Tadatsy des Antefasy. Et le 30 octobre à Vangaindrano, une somme de six millions d’ariary a été octroyée au Roi local Eliandre des Zafimananga. « D’après ce rapport de la mission d’observation électorale de l’Union européenne, Marc Ravalomanana n’est pas impliqué dans cette affaire d’achat des voix des électeurs lors de l’élection du 07 novembre. », a souligne le député Hanitra Razafimanantsoa. Cette dernière de rappeler l’article 233 de la Loi organique n°2018-008 du 11 mai 2018 qui dispose : « Tout acheteur et tout vendeur de suffrage sont condamnés chacun à une amende égale au double de la valeur des choses reçues ou promises. En outre, toute personne qui, à l’occasion d’une élection ou d’une consultation référendaire, a acheté ou vendu un suffrage à un prix quelconque, est privé de ses droits civiques et déclarée incapable d’exercer aucune fonction publique ou interdite d’exercer aucun mandat public pendant 5 à 10 ans. »
- Eugène